“Venise payante” : comment s’est passé le premier jour du ticket d’entrée ?

“Comme si l’on était au parc d’attractions, comme si l’on allait au musée. Comme si l’on était dans une ville assiégée par les touristes.” C’est par ces quelques mots que le reporter de La Stampa décrit ses premières impressions de Venise, le jeudi 25 avril, jour de l’inauguration tant attendue d’un nouveau dispositif pour lutter contre le surtourisme (qui sera testé pendant trente jours en 2024). En effet, pour la première fois, les visiteurs souhaitant se rendre dans le centre historique de la ville lagunaire devaient payer un droit d’entrée de 5 euros s’ils arrivaient entre 8 heures et 16 heures.

Une somme qu’il fallait régler au préalable pour pouvoir ensuite montrer un code QR aux points de contrôle, précieux sésame nécessaire pour pénétrer dans la Cité des doges. Bilan de ce premier jour relayé par le quotidien turinois, “113 000 demandes d’accès enregistrées, 15 700 personnes payantes, 97 300 exemptées. Total des gains pour la commune : 78 500 euros.”

“Décourager le tourisme qui rapporte moins d’argent”

Premier constat qui saute aux yeux, seulement un peu plus d’une personne sur dix a payé, ce qui s’explique par les nombreuses exemptions prévues : les touristes qui dorment sur place, les mineurs jusqu’à 14 ans, les étudiants, les habitants de la région Vénétie, ceux qui ont de la famille sur place et, bien sûr, ceux qui travaillent à Venise.

“En gros, tu ne paies que si tu viens manger un sandwich en journée”, ironise auprès du reporter du journal italien une personne interviewée, et c’est une observation logique, “puisque l’objectif est vraiment celui-ci, estime le média, décourager le tourisme qui rapporte moins d’argent”.

“Nous faisons ça pour les générations futures, il faut faire quelque chose et moi j’essaie d’agir, s’est justifié de son côté le maire de Venise, Luigi Brugnaro, dont les déclarations sont relayées par Avvenire. On n’a jamais rien fait pour réguler le tourisme, les politiques n’ont rien tenté, car ils n’y ont pas d’intérêt, mais moi je l’ai fait. Je demande pardon pour le désagrément, mais on doit faire quelque chose.”

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