Le Venezuela toujours plus loin dans l’abîme

Une militante de l'opposition vénézuélienne à Caracas, le 24 avril.

Malgré les dénégations de son président, Nicolás Maduro, Caracas se rapproche du défaut de paiement. Après Standard & Poor’s, l’agence Fitch a classé, mardi, le pays en «défaut partiel». Asphyxiée par une inflation galopante, la population est chaque jour plus pauvre.

Gordon Moore avait affirmé en 1965 que le nombre de transistors par circuit de même taille allait doubler tous les ans, rendant les ordinateurs rapidement obsolètes. Vérifiée dans les faits, l’assertion de l’ancien cofondateur d’Intel s’est transformée en loi de Moore. Certes, la comparaison a sans doute ses limites, mais la déliquescence de l’ensemble des statistiques économiques et sociales du Venezuela évoque, dans une version économique, la fameuse loi de Moore. Chaque jour qui passe annonce une détérioration économique toujours plus forte. Une hausse des prix qui galope à près de 1 000%, une dégradation des finances publiques (-26%), des files d’attente toujours plus longues devant des magasins d’alimentation ou devant les pharmacies, une pauvreté généralisée (80% de la population selon la Banque mondiale) que les statistiques ne mesurent qu’imparfaitement, un marché noir toujours plus important, et une récession du PIB de 10% en 2016 après -6% en 2015… Et depuis quelques jours le spectre d’un défaut de paiement qui mettrait le pays dans l’impossibilité de se financer via l’émission de bons de dette publique.

Asphyxié par la chute des cours du pétrole (les revenus pétroliers représentent encore presque 50% des recettes budgétaires, et environ 90% des exportations) et les sanctions américaines, le président Nicolás Maduro a eu beau marteler que son pays ne fera «jamais» défaut sur sa dette. Mais rien n’y fait. Lundi, l’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a déclaré le pays en «défaut partiel», rétrogradant la note attribuée au Venezuela. Ce lundi 13 novembre, Caracas était en effet dans l’impossibilité de verser les 200 millions de dollars d’intérêts (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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