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Venezuela : Nicolas Maduro critiqué dans son propre camp

La tension commence à monter au Venezuela après la décision de la Cour suprême de s’attribuer les pouvoirs du Parlement. Ces étudiants ont été bloqués par la garde nationale alors qu’ils tentaient de rejoindre la plus haute instance judiciaire du pays. L’opposition vénézuélienne et la communauté internationale ne sont pas les seules à condamner cette décision. Au sein de son propre camp, le président Maduro essuie des critiques. “Ces décisions contiennent plusieurs violations de l’ordre constitutionnel et témoignent d’une méconnaissance de notre modèle étatique consacré dans notre Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, ce qui constitue une rupture de l’ordre constitutionnel”, a déclaré Luisa Ortega, la chef pourtant chaviste du parquet national. Alors que six pays d’Amérique du Sud ont réclamé le retour à l’ordre constitutionnel, Nicolas Maduro a déclaré qu’il ignorait que la Cour suprême allait prendre une telle décision, rappelant au passage tout le bien qu’il pense du parlement contrôlé par l’opposition aujourd’hui privé de ses prérogatives. “L’Assemblée nationale s’est rabaissée par ses propres erreurs, dans une situation atypique, mais qui est le fruit de ses propres actes illégaux”, a-t-il jugé. Le président a annoncé la convocation immédiate du Conseil de sécurité de la Nation pour tenter de résoudre ce qu’il a qualifié d’impasse entre le parquet et la Cour suprême. Il a aussi appelé l’opposition qui apparaît divisée à reprendre le processus de dialogue politique avec le gouvernement, interrompu en début d’année.