Venezuela: L'opposition dénonce l'arrestation de l'un de ses parlementaires

L'Assemblée nationale vénézuélienne, contrôlée par l'opposition, a déclaré vendredi que le parlementaire Gilber Caro (photo) avait été arrêté par les forces de sécurité, dénonçant ce qu'elle a décrit sur Twitter comme une violation de l'immunité parlementaire de Caro. /Photo d'archives/REUTERS TV

CARACAS (Reuters) - L'Assemblée nationale vénézuélienne, contrôlée par l'opposition, a déclaré vendredi que le parlementaire Gilber Caro avait été arrêté par les forces de sécurité, dénonçant ce qu'elle a décrit sur Twitter comme une violation de l'immunité parlementaire de Caro.

D'après deux parlementaires de l'opposition, s'exprimant devant les journalistes, Gilber Caro a été arrêté vendredi matin dans un restaurant situé dans l'est de la capitale Caracas. Il avait déjà été détenu l'année dernière, comme plusieurs centaines d'activistes, pour avoir manifesté contre le président Nicolas Maduro.

Cette arrestation survient près d'un mois après le placement en détention de Roberto Marrero, chef de cabinet de Juan Guaido, sur des accusations de complot terroriste. L'opposition a nié ces accusations et y voit un acte d'intimidation.

"Ils pensent nous faire peur, mais nous sommes toujours là et nous resterons dans les rues", a déclaré Juan Guaido lors d'un meeting vendredi dans l'Etat d'Aragua, dans le centre du pays.

Le chef de file de l'opposition, qui a défié Nicolas Maduro en s'autoproclamant en janvier chef d'Etat par intérim, a ajouté que 11 membres de son équipe avaient été convoqués devant les services de renseignement.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du ministère de l'Information, ni auprès du bureau du procureur.

Plus tôt ce mois-ci, la puissante Assemblée constituante, fidèle à Maduro, a approuvé une mesure autorisant un procès de Guaido, par ailleurs interdit de quitter le pays et d'exercer le moindre mandat public pour 15 ans.

Guaido, reconnu comme président légitime par les Etats-Unis et de nombreux pays, a appelé la semaine dernière les Vénézuéliens à se rassembler en masse le 1er mai pour faire pression sur Maduro, soutenu par la Russie et la Chine.

(Bureau de Caracas; Jean Terzian pour le service français)