Venezuela : l’opposition affaiblie après le rejet des candidatures de deux rivales de Maduro

“L’union est-elle brisée ?” s’interroge le quotidien indépendant El Nacional à propos de l’union de l’opposition vénézuélienne ; qui n’a pas pu présenter de candidat à l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet. La période d’inscription fixée par le Conseil national électoral (CNE) se terminait lundi 25 mars à minuit.

La Plateforme unitaire démocratique (PUD) n’a pas pu inscrire ses favorites : ni María Corina Machado, déclarée inéligible par le régime autoritaire de Nicolás Maduro, qui avait très largement remporté les primaires de l’opposition, en octobre dernier, ni même Corina Yoris, que la dirigeante de l’opposition avait désigné pour la remplacer. Jusqu’au dernier moment, Corina Yoris n’a pas pu accéder au système informatique du CNE ni même s’y rendre en personne.

À la toute dernière minute, cependant, l’opposant Manuel Rosales, gouverneur de l’État de Zulia, dans l’ouest du pays, a réussi à s’inscrire. Ce social-démocrate, vieux routier de la politique vénézuélienne, n’est pas directement un proche de María Corina Machado, même si son parti, Un Nuevo Tiempo (UNT, “Une nouvelle ère”), fait formellement partie de la plateforme de l’opposition.

Un opposant acharné du temps d’Hugo Chávez

“Rosales, 71 ans, fut un opposant acharné à Hugo Chávez [1999-2013], ce qui lui a valu l’exil, mais après des années de négociations il est rentré au pays”, écrit le quotidien colombien El Tiempo :

“Il s’agit maintenant de savoir si María Corina Machado soutiendra Manuel Rosales.”

Dans un communiqué repris dans cet autre article d’El Nacional, le parti de Manuel Rosales a justifié sa décision : “Les forces politiques d’opposition risquaient d’être écartées de la course électorale, mais nous avons toujours été clairs : l’abstention n’est pas une option. Même dans les pires conditions, nous avons pris une décision courageuse et responsable.”

Le mardi 26 mars, la dirigeante de l’opposition ne s’était toujours pas exprimée. Qui plus est, rien n’est encore joué. Comme le précise depuis Caracas le site El País América, le CNE “doit encore valider les inscriptions”.

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