Qui sont les vendeurs de bonbons du métro new-yorkais ?

Sur la couverture du New York Magazine, un petit garçon vêtu d’un ensemble bleu et gris floqué du célèbre puma tient dans ses mains une boîte remplie de sucreries. On ne voit pas son visage mais il symbolise les immigrés qui, comme lui, vendent des bonbons dans le métro ou dans la rue pour subvenir à leurs besoins. La plupart des vendeurs sont des autochtones parlant le kichwa, originaires des hauts plateaux ruraux du centre de l’Équateur. Le bimensuel new-yorkais y consacre sa une du 14 au 27 août.

Le journaliste Jordan Salama s’est entretenu avec ces vendeurs de bonbons pour savoir ce qui les a amenés ici, comment ils s’y retrouvent et quels sont les dangers auxquels ils s’exposent en faisant ce travail.

“Les enfants rapportent davantage”

Il fait d’abord la rencontre de la famille Vega, qui a émigré d’Équateur vers les États-Unis, en novembre 2022. Depuis, chaque jour, les hommes de la famille cherchent du travail comme ouvriers et les femmes et les enfants se rendent dans le métro, où ils vendent des bonbons dans les trains et sur les quais, de 10 heures du matin à 18 h 30. Ces derniers disposent soigneusement leurs articles dans des boîtes assorties – M & M’s jaunes, chewing-gum Orbit bleus, Snickers, Oreo, Welch’s Fruit Snacks – dont le prix est de 2 dollars l’unité.

La plupart des vendeurs de bonbons travaillent sur les lignes de métro qui mènent à Elmhurst et Corona, Ridgewood et Bushwick – les quartiers où les migrants équatoriens se sont historiquement installés dans la ville.

À l’instar des Vega, constate le journaliste du New York Magazine, ce sont des familles entières qui fuient un pays enlisé dans une crise socio-économique, provoquée par des coupes budgétaires draconiennes et un système de santé dépassé qui se remet à peine de la pandémie.

Dans son article, il note également que de nombreux enfants travaillent tout au long de la semaine :

“Même si leurs parents voudraient les mettre à l’école, ils admettent que les enfants rapportent davantage.”

Lors d’un entretien pour la rubrique “On the cover” du New York Magazine, Jordan Salama souhaite que “cet article permette de commencer à mieux comprendre ce nouveau groupe de migrants qui s’efforce de vivre à New York”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :