Que vaut la série « De grâce » sur Arte ?

Si « De grâce » démarre très bien, la série s'essouffle malheureusement par la suite.  - Credit:Arte
Si « De grâce » démarre très bien, la série s'essouffle malheureusement par la suite. - Credit:Arte

Le port du Havre : ses dockers et ses millions de conteneurs dans lesquels transitent des marchandises du monde entier. Le téléspectateur est happé d'emblée par l'atmosphère de la nouvelle série de la chaîne Arte, De grâce.

On y suit le parcours de Pierre Leprieur (joué par l'impeccable Olivier Gourmet), figure tutélaire, syndicaliste écouté, mais dont le destin se fracasse comme les vagues sur les digues.

Un premier épisode magistral

Cet ancien puissant syndicaliste est mis sur la touche par la nouvelle génération. L'époque a changé : la drogue a fait son apparition dans les conteneurs et, avec elle, l'illusion de l'argent facile pour de jeunes dockers qui peuvent toucher plusieurs dizaines de milliers d'euros pour déplacer le bon conteneur… « Nous les dockers, on a toujours lutté pour faire entendre que cet endroit ne serait rien sans les hommes qui y bossent, résume Leprieur dans une puissante scène inaugurale. Son cœur, ses muscles et son âme, ce sont les docks. Mais l'époque n'est plus la même. Les anciens avaient érigé une digue, un code d'honneur. Le trafic est un engrenage infernal. Marcel [son beau-père, ancienne figure syndicale du port également, NDLR] a vu avant les autres que la digue allait céder. Que les dockers sont des hommes et que, face à l'argent, les hommes vacillent. »

Le premier à tomber sera Pierre Leprieur, qui meurt mystérieusement, assassiné, dès la fin du premier épisode.

Ce coup de théâtre inaugural n'ôte rien au scénario. Au contr [...] Lire la suite