Une vaste base de données de génétique marine pour mieux connaître les océans
S’il reste encore largement inexploré, l’océan commence toutefois à livrer ses secrets, notamment sur sa biodiversité microscopique. Dans un article intitulé “Comment le plus grand catalogue de génétique marine va aider à résoudre les problèmes mondiaux”, le quotidien portugais Público annonce qu’une équipe de chercheurs s’est attelée à un défi d’ampleur : échantillonner le plus grand habitat de la planète.
Un défi d’autant plus complexe, rappelle le journal, qu’un litre d’eau de mer contient environ 1 milliard de bactéries et 10 milliards de virus. Qu’à cela ne tienne : ces chercheurs de l’université des sciences et technologies du Roi Abdallah (Kaust), en Arabie saoudite, dirigés par le biologiste portugais Carlos M. Duarte, ont réussi, à partir de 2 102 échantillons, à séquencer 317 millions de groupes de gènes provenant de micro-organismes marins.
Cette nouvelle base de données, la plus grande jamais constituée, vient d’être présentée dans la revue Frontiers in Science et fournit des informations sans précédent sur des microbes provenant de tous les océans, vivant à différentes profondeurs et dans différents habitats, et surtout sur leurs fonctions. Un “catalogue” qui sera très utile aux scientifiques, souligne Público :
“Les connaissances acquises pourraient contribuer à la production de produits pharmaceutiques, à la dégradation du plastique et à la compréhension du changement climatique.”
“Des gènes capables de dégrader les plastiques”
Carlos M. Duarte explique que son équipe a “identifié des gènes de protéines capables de dégrader les plastiques”, qui inondent les océans depuis cinquante ans. “Cela indique que les ressources génétiques des océans évoluent elles aussi et sont capables de répondre aux changements introduits par l’humanité”, ajoute-t-il.
Désormais, “la connaissance de ces ressources, ajoute le biologiste dans le quotidien portugais, peut être utilisée pour résoudre des problèmes majeurs dans le cadre du changement climatique, pour développer de nouvelles sources d’énergie ou pour trouver des solutions quant à la prolifération de bactéries résistantes aux antibiotiques”.
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