Variole du singe : pourquoi ce virus a fait trembler le monde en 2022 juste après le Covid

Juste après la pandémie de Covid, l'année 2022 a été marquée par une hausse alarmante du nombre de cas de variole du singe. Une étude éclaire sur les raisons potentielles de cette progression fulgurante de contaminations.

C’était l’été 2022, les beaux jours revenaient et on commençait à peine à profiter de l’accalmie de la pandémie de Covid-19, qu’une nouvelle frayeur a parcouru le monde entier.

Près de 100.000 cas déclarés de variole du singe

Une flambée de cas de variole du singe qui a surpris l’Europe et le reste du monde par sa vitesse de propagation, montrant une capacité de transmission accrue (au point que même les animaux de compagnie ont été infectés). La vaccination des cas contacts a permis de contrôler l’épidémie, mais les raisons de cette transmissibilité accrue n’ont pas encore été élucidées.

Certes, des études ont montré que le virus responsable de cette maladie mutait plus vite, ce qui pourrait expliquer une évolution plus rapide. Cependant, les mutations spécifiques qui auraient octroyé au pathogène ses superpouvoirs de transmission n’ont pas été identifiées. Une étude publiée le 18 avril 2024 dans la revue Nature Communications a repéré enfin quelques mutations candidates, localisées dans des régions du génome viral peu étudiées auparavant.

Cette flambée de 2022 a fait exploser le nombre de cas dans le monde entier, atteignant près de 100.000 cas déclarés dans 118 pays. La grande majorité de ces cas ont été infectés par des virus Mpox (Orthopoxvirus simien, de la famille des Poxviridae) du clade II, pourtant réputé moins transmissible que ceux du clade I. Le génome de ce virus consiste d’une double hélice d’ADN d’environ 197.000 paires de bases, dont environ 200 gènes codant pour des protéines.

Un virus qui sait comment s’adapter

Ce virus à ADN a plusieurs stratégies d’évolution en cas de stress. D’abord, il a la possibilité de dupliquer ces gènes afin d’y permettre davantage de mutations. Ensuite, les copies avec des mutations avantageuses sont gardées et les autres sont éliminées. Une autre possibilité est de décaler tous les acides nucléiques (A, G, C, T, les briques qui forment l’ADN) d’un gène en y ajoutant un nouvel acide nucléique (ou en enlevant un déjà là)[...]

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