Variant Omicron : doit-on faire de l'Afrique du Sud une pestiférée?

Le virologue Tulio de Oliveira venait à peine de révéler au monde, jeudi, depuis l'université de médecine Nelson Mandela de Durban, sa découverte d'un nouveau variant du Covid-19, que le branle-bas de combat fut déclenché. En moins de vingt-quatre heures, le Royaume-Uni d'abord, puis l'Allemagne, ­l'Italie et la France, imposaient une suspension des vols en provenance de sept ou huit pays d'Afrique australe. Le lendemain, c'était au tour des Etats-Unis et du Canada. "Cette dernière série d'interdictions de voyager revient à punir l'Afrique du Sud pour son séquençage génomique avancé et sa capacité à détecter plus rapidement de nouveaux variants, réagissait samedi le gouvernement de Pretoria. L'excellence scientifique doit être applaudie et non punie."

Dès vendredi soir, le ministre sud-africain de la Santé, Joe Phaahla, dénonçait la réaction de nombreux pays qui ont immédiatement fermé leurs frontières avant même d'en savoir plus sur la dangerosité du nouveau variant, vite baptisé Omicron par l'OMS. L'organisation onusienne elle-même avait demandé dès jeudi aux dirigeants du monde entier de ne pas réagir "de manière impulsive" afin de privilégier une "approche scientifique, fondée sur les risques". Réaction de "panique" des Occidentaux, alors que l'Afrique du Sud entame une saison touristique post-pandémique cruciale? Ou principe de précaution appliqué à la lettre en Europe?

La campagne Covax encore insuffisante

"Il faut remercier l'Afrique du Sud pour sa contribution scienti...


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