Var: le cauchemar d'un couple dont la maison est squattée
Le 21 août dernier, lorsque Henri Kaloustian arrive dans sa maison de vacances de Théoule-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, il découvre avec stupeur qu'elle est squattée.
"J'ai vu des gens au balcon en train de boire des canons, j'ai dit 'qu'est-ce que vous faites ici?'", raconte ce mécanicien à la retraire de 75 ans. "C'est nous les propriétaires", lui auraient répondu les personnes installées dans sa maison face à la mer.
Seul, le retraité préfère ne pas rentrer dans l'habitation et dépose une plainte. Le couple a dû passer la nuit dans la voiture, précise Le Parisien. C'est en fait toute une famille qui occupe la maison, dont une femme enceinte. Elle aurait récupéré les clefs du domicile car elle n'avait nulle part où dormir, aurait-elle expliqué au propriétaire, sans dévoiler comment. Les squatteurs ont ensuite changé les serrures ainsi que le nom sur le contrat d'électricité.
En attente d'une décision de justice
Les forces de l'ordre se sont rendus sur les lieux mais ne peuvent rien faire. En cause: la présence d'enfants en bas âge, ce qui empêche une expulsion.
"Comment se fait-il que l'Etat par le biais du préfet ne leur a pas trouvé un hébergement d'urgence? Comment se fait-il que ce sont mes clients qui doivent fournir le gîte et le couvert à ces gens-là?", s'interroge l'avocat des propriétaires, maître Renaud Broc.
Mais la procédure enclenchée après le dépot de plainte devrait durer plusieurs semaines. "On est plus de dix jours après le début de ce squat, on est avec des propriétaires qui risquent d'avoir envie de se faire justice eux-mêmes", craint-il.