Van life : un effet de mode déjà passé ?

Les véhicules de loisirs ont-ils mangé leur pain blanc ? À en voir le bilan des sept premiers mois de l’année que nous a fourni AAA Data, il semble, en effet, que quelque chose se soit grippé au royaume des camping-cars et vans aménagés. Après une année 2022 déjà maussade, les ventes sont, une nouvelle fois, en baisse (- 6%). Au global, sur deux ans, le plongeon s’établit à - 28%. Ce sont d’ailleurs surtout les camping-cars qui trinquent, avec - 40% depuis 2021 ! Toutefois, selon Pierre Rousseau, président du Syndicat des véhicules de loisirs UNI VDL : “Il n’y a pas de quoi s’alarmer, la fréquentation chez les concessionnaires restant d’un bon niveau, tout comme le nombre de commandes enregistrées.” Il est vrai que, si l’on remonte un peu plus loin dans le temps, on constate que le nombre d’immatriculations est similaire à ce qu’il était en 2019.

Crise des semi-conducteurs, pénurie des matières premières…

Comme le précise Pierre Rousseau : “Les fabricants de cellules de camping-cars ou d’aménagements de vans sont étroitement dépendants des livraisons, par les constructeurs, des modèles – les porteurs – qui servent de base aux véhicules de loisirs.” La crise des semi-conducteurs et le manque de matières premières ne sont donc pas étrangers à la baisse des immatriculations : “Même si la situation s’améliore, la profession a encore du retard dans les livraisons. Pour certains véhicules, il faut compter neuf mois avant de recevoir les clés.” Afin de réduire ces délais, les Trigano, Rapido, Pilote… mettent les bouchées doubles. Autre explication au ralentissement du marché : Lire la suite sur Autoplus