Valeria Bruni Tedeschi raconte ses dimanches : ​« Je vais parfois à la messe du soir »

Son cinquième long métrage, Les Amandiers, a été présenté dimanche soir à Cannes. Valeria Bruni Tedeschi se dit heureuse de cette projection dominicale. Un peu par superstition, elle le concède, ce 22 mai s’annonçant sous de bons auspices, meilleurs en tout cas que la date d’ouverture de la grand-messe du cinéma mondial, le 17, nombre redouté en Italie. Mais surtout parce que tous ses jeunes acteurs sont là, certains même libérés de leurs obligations professionnelles de la semaine. « On voulait vraiment avoir ce côté troupe, d’autant que mettre en avant de nouveaux visages me réjouit », confie-t-elle quand on la rencontre dans son appartement du 6e arrondissement de Paris, non loin du jardin du Luxembourg, un autre dimanche.

Fatiguée mais chaleureuse, elle rentre brièvement d’un tournage à Rome pour défendre Les Amandiers en amont de l’effervescence cannoise. Avec ce très beau récit, peut-être son plus abouti, sur l’éphémère école fondée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de ­Nanterre dans les années 1980, la réalisatrice renoue avec ses 20 ans. Elle y a fait ses armes de comédienne, aux côtés d’Agnès Jaoui, Marianne Denicourt ou Eva Ionesco, qu’on pense deviner dans certains personnages de son film. « Mais c’est une fiction », tient à préciser celle qui brouille la frontière entre le réel et l’imaginaire depuis ses débuts derrière la caméra avec Il est plus facile pour un chameau (2003).

De la lecture et des courses

Au diapason de la légende famili...


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