Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes ? Ce député s’en réjouit avant l’officialisation
POLITIQUE - Et si c’était elle ? Après des mois d’incertitude autour du candidat qui portera la liste Renaissance aux élections européennes, le nom de l’eurodéputée Valérie Hayer est confirmé, rapporte ce 25 février La Tribune Dimanche. L’information n’a pas été officialisation par le parti mais elle fait déjà un heureux.
« Fier qu’une Mayennaise ait été choisie par le président de la République », se réjouit sur X le député Renaissance de Mayenne Yannick Favennec. Valérie Hayer réunit « toutes les qualités » nécessaires pour le poste, estime-t-il.
Fier qu’une mayennaise ait été choisie par le Président de la #République @EmmanuelMacron. @ValerieHayer a toutes les qualités pour porter haut et loin les valeurs de l’#Europe dans une campagne électorale qui sera difficile face aux démagogues et aux populistes. @RenewEurope pic.twitter.com/2r76Vc7z00
— Yannick FAVENNEC (@yfavennec) February 25, 2024
Yannick Favennec s’appuie sur des informations relayées par la presse dont La Tribune Dimanche. Selon l’hebdomadaire, « Emmanuel Macron a arrêté son choix » sur cette eurodéputée de 37 ans, ce que plusieurs sources proches de l’exécutif confirment également à l’AFP.
« Sauf événement imprévisible, ce sera elle », abonde auprès de l’AFP un proche du chef de l’État, quand une autre source au sein de l’exécutif souligne que la décision est quasiment entérinée, avant notamment une réunion dimanche à l’Élysée sur la question.
Samedi, en marge du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a assuré avoir choisi son candidat dont la désignation officielle va intervenir « dans les prochains jours », a-t-il indiqué.
De nombreux noms ont circulé pour mener la liste du camp présidentiel : Bruno Le Maire, Stéphane Séjourné, Julien Denormandie, Jean-Yves Le Drian… Tous ont démenti ou officiellement décliné. Et en dépit de l’agacement de certains alliés de Renaissance, le flou a demeuré, au point que le parti a annoncé son slogan et la date du lancement de sa campagne - le 9 mars, à Lille - avant de dévoiler sa tête de liste.
En pleine crise agricole, le choix Hayer
Peu connue dans l’opinion, Valérie Hayer a été élue le 25 janvier présidente du groupe Renew au Parlement européen, prenant la succession de Stéphane Séjourné après son entrée au gouvernement.
Mais en dépit de ce déficit de notoriété, elle satisfait à un critère important dans un contexte de crise agricole à l’échelle européenne : elle est fille et petite fille d’agriculteurs ayant grandi dans une ferme de Saint-Denis-d’Anjou, un héritage familial qu’elle avait d’ailleurs mis en avant lors de son élection.
Collaboratrice parlementaire de l’ancien ministre et eurodéputé Jean Arthuis, Valérie Hayer a longtemps été adhérente de l’UDI, avant de rejoindre En Marche en 2017 puis d’être élue à Bruxelles en 2019. Si sa désignation est confirmée, elle aura la lourde charge d’essayer de contrer des pronostics défavorables en perspective du scrutin du 9 juin. Les sondages donnant à la liste de la majorité une bonne dizaine de points de retard sur le RN, entre 16 % et 18 % d’intentions de vote. En 2019, la majorité, emmenée par Nathalie Loiseau, avait obtenu 22,4 % des voix, juste derrière le RN déjà conduit par Jordan Bardella (23,3 %).
Depuis le Salon de l’Agriculture, le président du RN a dit ne pas redouter sa probable rivale. « Mais c’est une eurodéputée que je respecte, cela va etre intéressant de confronter les visions », déclare-t-il même si ses « adversaires » restent selon lui « Emmanuel Macron et Gabriel Attal ».
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