Valérie Hayer, candidate Renaissance photographiée avec des militants néonazis, elle dénonce un « piège »

POLITIQUE - Une mégarde qui risque de lui coûter cher. Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes, a été photographiée ce dimanche 12 mai avec des militants d’extrême droite. La tête de liste du parti présidentielle dénonce un « piège » au lendemain d’une manifestation ayant rassemblé des centaines de néofascistes dans les rues de Paris.

À Paris, on a suivi le cortège néofasciste, entre frictions avec les passants et obstacles à la presse - REPORTAGE

Comme vous pouvez le voir sur le tweet ci-dessous, Valérie Hayer pose aux côtés d’hommes, dont l’un porte un tee-shirt « White race », slogan réactionnaire suprémaciste blanc. Un autre porte un haut floqué « Ouest Cokins », un groupe musical néonazi.

Le cliché n’a en tout cas pas manqué de faire réagir l’opposition, certains n’accordant aucune circonstance atténuante à la candidate macroniste. La polémique est arrivée jusqu’au chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. Réclamant d’abord qu’on vérifie « l’authenticité » de la photo, il tance ensuite : « Aucune personne saine d’esprit ne se montrerait avec de tels fauteurs de violence ethniciste. »

Des « méthodes indignes »

Rapidement, la tête de liste Renaissance a réagi sur son compte X pour tenter d’éteindre la polémique naissante. Dans le tweet ci-dessous, elle a fustigé un « piège tendu par des militants d’un groupuscule néonazi » avant de dénoncer les « méthodes indignes » de l’extrême droite « que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relâche » . Un épisode qui rappelle celui de Jean-Michel Blanquer qui avait dénoncé « une manipulation » quand, en avril 2022, il avait été pris en photo avec des membres du collectif Nemesis.

Elle a par ailleurs assuré ne pas avoir remarqué les inscriptions sur les tee-shirts des hommes lors de la prise de cette photo. « Valérie était en balade cet après-midi [dimanche] à faire ses courses, lors d’un de ses rares moments libres durant la campagne. Elle s’est fait courser par plusieurs personnes, ils l’ont entourée, ont voulu faire un selfie. C’est allé très vite. Elle n’a pas eu le temps de voir leur t-shirt. », a encore justifié l’entourage de la candidate auprès de CheckNews.

Mais ces premières justifications ne suffisent pas à faire retomber les critiques de ses rivaux. « Un jour de marche fasciste dans les rues de Paris, on ne prend pas de selfie avec des hommes en t-shirt noirs et treillis. Point. », a par exemple tweeté Sandrine Rousseau après ce mot d’excuse.

La séquence sort dans un moment délicat pour Valérie Hayer dont la campagne pour les européennes peine à décoller, et largement distancée dans les sondages par le Rassemblement National.

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