«Valérian», navet spatial

Avec son blockbuster SF à 180 millions d’euros, Luc Besson n’a jamais joué aussi gros. Défi risqué pour un film sans originalité ni relief.

«Dead on arrival» (DOA) ou, et plus explicitement encore, «Brought in dead» (BID) sont deux expressions qui désignent aux Etats-Unis les patients cliniquement morts dans l’ambulance avant d’avoir réussi à atteindre le premier service d’urgence. C’est à peu près dans cet état lamentable que Valérian, blockbuster de Luc Besson dont on nous assurait encore il y a quelques jours qu’il était le premier d’une nouvelle franchise, nous arrive après un premier crash-test outre-Atlantique.

En effet, la science-fiction à 180 millions d’euros de budget (soit le plus gros jamais enregistré pour une production indépendante), censée concurrencer Star Wars, Star Trek et les Gardiens de la galaxie sur leur propre terrain, sortie vendredi aux Etats-Unis sur pas moins 3 553 salles, a fait une terrible contre-performance en se plaçant à la cinquième place pour son premier week-end d’exploitation. Le film s’est fait largement dévancer par Dunkerque de Nolan, la comédie Girls Trip, Spider-Man : Homecoming et le nouvel épisode de la Planète des singes. A titre comparatif, Lucy, en 2014, précédent film signé Besson, et qui n’avait coûté que 50 millions de dollars (environ 43 millions d’euros), se remboursait quasiment sur trois jours en salles avec 43 millions de dollars de recettes pour son premier week-end (terminant sa course à l’international à 458 millions de dollars engrangés). Pour l’heure, Valérian pointe quant à lui - et il n’y a jamais d’inversion de courbe dans ce business -, à 17 millions pour son premier week-end.

Racine sédative. Ce bide spectaculaire, qui s’est traduit immédiatement par une chute de 9 % de l’action Europacorp en Bourse, renverse les perpectives lucratives misées par la major indépendante du mogul français, qui évoque dans une interview au magasine GQ une société dont la vie, dit-il, est «assez chaotique» mais qui (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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