"Je vais revenir sur scène": Céline Dion, en plein combat contre la maladie, promet de retrouver son public

Céline Dion retrouvera les salles de concert. C'est ce que la chanteuse, qui a révélé il y a deux ans être atteinte du syndrome de la personne raide et s'est retirée depuis, a affirmé ce dimanche 16 juin au 20 heures de TF1.

"Je vais revenir sur scène", a promis l'artiste de 56 ans lors de cet entretien enregistré à Las Vegas avec Anne-Claire Coudray. "Je ne sais pas quand, mais je vais revenir sur scène."

Tout en sachant que sa voix n'est plus la même. Si elle ne dit pas l'avoir "acceptée", "elle ne la refuse pas": "J'essaie de l'apprivoiser. C'est une maladie qui affecte mes tendons, mes nerfs, mes muscles. Tout ce dont j'ai besoin pour chanter (...) Entendre une voix qui n'est pas la mienne, c'est entendre une voix qui a besoin de réhabilitation. Elle arrive, doucement."

La chanteuse a accordé cet entretien à Anne-Claire Coudray à quelques jours de la sortie de Je suis: Céline Dion, un documentaire attendu sur Prime Video le 25 juin. Ce long-métrage réalisé par Irene Taylor fait la lumière sur le nouveau quotidien de la chanteuse, rythmé par son combat contre le syndrome de la personne raide. Une maladie neurologique rare dont elle a évoqué les symptômes lors de l'interview:

"J'ai envie d'être sur scène demain. Mais si j'en fais trop, je peux avoir une crise. Le corps se raidit, la voix, tout. Tout arrête de fonctionner. Pour quelques minutes ou des heures."

Selon les Instituts américains de santé (NIH), le syndrome de l'homme raide est une maladie neurologique rare avec les caractéristiques d'une maladie auto-immune.

Elle se caractérise par "une rigidité fluctuante des muscles dans le tronc et les membres et une sensibilité accrue aux stimulations externes comme le bruit, le toucher, la détresse émotionnelle... Qui peuvent déclencher les spasmes musculaires".

Sa voix affectée

Elle explique que ces "épisodes" peuvent l'amener à perdre conscience. Surtout, ce syndrome influe sur sa capacité de chanter. C'est même le premier symptôme qui est apparu, il y a "presque 17 ans":

"Ça a commencé dans la voix. J'ai essayé de trouver des ponts, des tunnels, d'amener ma voix à des endroits différents... Chanter un peu plus par le nez..."

"C'était des spasmes", a-t-elle décrit. "Comme si je vous mettais la main sur la (gorge) et que plus rien ne fonctionnait. Ça m'est arrivé en plein concert (...) Quand je ne pouvais pas chanter, nous annulions des spectacles."

Automédication dangereuse

Face au mystère, Céline Dion a longtemps choisi l'automédication. "Jusqu'à prendre des médicaments très dangereux. Du valium, en autres. Et sans avoir de diagnostic."

Elle confie, à cette période, s'être fait peur à elle-même: "Quand on est à un niveau de médication très dangereux et que ça ne fonctionne plus, on a deux choix: soit on continue, on arrête de respirer, c'est terminé (...) On se met tellement de poids sur soi-même qu'on va en crever. (Mais) ça n'en vaut pas le coup, quand on est mère."

"Si je suis toute seule, que j'ai perdu tout le monde, que je veux regarder dans le noir et finir ma vie comme ça, ça me regarde. Mais moi, j'ai une grande responsabilité, au-delà d'être une chanteuse", confie celle qui a eu trois fils, René-Charles, Nelson et Eddy, avec son époux René Angélil mort en 2016.

"Ça ne va jamais partir"

Consciente d'être atteinte d'un mal qui "ne va jamais partir", c'est en partie pour le public que Céline Dion a voulu se livrer dans le documentaire à paraître.

"Ils m'ont offert une vie incroyable. À chaque fois que je les ai invités, ils ont été au rendez-vous (...) Si c'est quelque chose qui va m'emporter, il ne faut pas que je les journaux disent que je suis morte, alors que je suis vivante."

"J'ai été un livre ouvert toute ma vie. Je ne peux pas changer, je suis faite comme ça."

Et de conclure en adressant un message à ses fans: "Ne vivez pas vos douleurs seuls. Parlez-en à vos voisins, vos amoureux, vos enfants. Acceptez vos faiblesses, parlez-en et consultez. Ne souffrez pas seuls."

Article original publié sur BFMTV.com