Yahoo Actualités Avec la vague de froid, les décès de sans-abris se multiplient
Plusieurs SDF ont déjà été retrouvés morts depuis lundi à Carpentras, Boulogne-Billancourt et au Pré Saint-Gervais.
Alors que les températures tombent jusqu'à - 5°C dans le nord-ouest de la France ce mercredi, les décès de sans-abris augmentent. Un sans domicile fixe a été retrouvé mort, ce mardi matin, à Boulogne-Billancourt, selon Le Parisien. L'homme de 69 ans a été retrouvé dans la cave d’un immeuble où il avait trouvé refuge depuis quelques jours, avec l'accord du propriétaire.
Le froid a fait une autre victime à Carpentras, dans le Vaucluse : une femme de 60 ans qui dormait dans la rue, a été retrouvée morte lundi par les pompiers, sous des couvertures. La anceuse d'alerte Sarah Frikh déplore également le décès d'un SDF au Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis, après que la fourrière a enlevé la voiture dans laquelle il se réfugiait, raconte-t-elle.
Le monsieur Sdf de la porte du Pré-Saint-Gervais est décédé !
J’ai appris ça hier lors de la maraude, je le voyais tout le temps quand j’allais chez mes sœurs.
Sa voiture était son seul moyen de chauffage et un jour la fourrière en accord avec la mairie a décidé de lui enlever.… pic.twitter.com/Pmxu9MLCLB— Kayaa (@sarahfrikh) January 10, 2024
Pas de plan "grand froid" pour l'instant
Depuis, les Hauts-de-Seine ont mis en place des maraudes et des accueils de jour, coordonnés par le Samu social et la Croix-Rouge française, tandis que d'autres départements se tiennent prêts à augmenter leurs capacités d'accueil en cas de déclenchement du plan grand froid.
Mais la situation actuelle ne remplit pas les critères d'une "vague de froid", définie comme un épisode durable (au moins trois jours) dont au moins une journée où la température moyenne nationale passe sous -2°C. La journée de mardi ayant été la plus froide, les températures réaugmenteront doucement dans le courant de la semaine.
"Plus personne dans la rue" : la promesse d'Emmanuel Macron
En 2022, au moins 624 personnes SDF sont décédées, selon le collectif "Les morts de la rue". En 2017, le président de la République Emmanuel Macron assurait que sa "première bataille" était "de loger tout le monde dignement."
"Je ne veux plus d'ici la fin de l'année avoir des femmes et des hommes dans les rues (...). C'est une question d'efficacité" ajoutait-il. Depuis, il a tenu à préciser que cet engagement parlait des demandeurs d'asile.
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