Les vacanciers britanniques délaissent à nouveau le Royaume-Uni

“Après avoir privilégié le tourisme domestique ces dernières années (en raison notamment des tracasseries administratives ou des interdictions pures et simples des voyages à l’étranger pendant longtemps), nous débarquons à nouveau en masse sur les rivages étrangers.” La constatation de The Daily Telegraph sur les habitudes touristiques du Royaume-Uni est étayée par des statistiques publiées par l’Office for National Statistics (ONS, équivalent de l’Insee) en ce mois de mai : “Les Britanniques ont effectué 55,5 millions de voyages de vacances à l’étranger l’année dernière, contre 45,6 millions en 2022.”

La tendance, qui devrait se confirmer pour 2024, peut surprendre dans un contexte d’inflation et de crise du niveau de vie. Néanmoins, explique Abigail Butcher, du quotidien londonien, les prix sont justement la première explication du phénomène.

L’Angleterre plus chère que l’Espagne et moins ensoleillée

La journaliste spécialiste des questions touristiques s’est livrée à de nombreux comparatifs en matière d’hébergement, de transport et de restauration, et ses conclusions sont résumées par le titre de l’article : “La Grande-Bretagne, la plus grosse arnaque du monde pour les vacanciers ?” Pour ne retenir qu’un exemple : “J’ai cherché une maison de vacances avec deux chambres en Cornouailles pour le mois d’août. Le bien le moins cher que j’ai trouvé sur l’un des principaux sites de location (holidaycottages.co.uk) était affiché à 890 livres [1 040 euros] la semaine à partir du 5 août, et à ce prix-là, je n’avais qu’un appartement sans aucun charme particulier.” Avec les mêmes critères, sur le site de Gîtes de France, des options existent en Bretagne (350 livres, soit 410 euros) ou en Provence (300 livres, soit 350 euros).

Ainsi le podium des destinations des vacanciers britanniques reprend ses allures d’avant le Covid-19. L’Espagne arrive en tête du classement […], selon l’ONS (avec 21 % de tous les séjours à l’étranger en 2023 effectués dans le pays de la sangria), suivie de la France (11 %), de l’Italie (6 %) et de la Grèce (5 %). Nul besoin de se creuser la tête pour comprendre pourquoi, il suffit de regarder le coût des repas et des boissons dans ces pays-là…” Interrogeant une mère de deux enfants qui s’est juré de ne plus prendre ses vacances sur la côte sud de l’Angleterre, la journaliste conclut qu’il existe un autre facteur déterminant : la météo.

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