“Tout va changer” avec l’Occident, dit espérer Bachar El-Assad
Le président syrien, Bachar El-Assad, s’est dit prêt à rétablir des relations avec les pays occidentaux, rompues depuis 2011, alors que le pays cherche à sortir de son isolement international, après treize ans d’une guerre ayant fait plus d’un demi-million de morts et mis le régime au ban de la communauté internationale.
“Nous pourrions être amis avec l’Occident, mais l’Occident n’accepte pas d’amis ou de partenaires. Il n’accepte que des suiveurs”, a-t-il affirmé dans un entretien, relayé par l’agence officielle syrienne Sana, avec le ministre des Affaires étrangères de la région séparatiste géorgienne d’Abkhazie, soutenue par la Russie.
“Il y a toujours de l’espoir : même si nous savons qu’il n’y aura pas de résultats, nous devons essayer” de rétablir les relations diplomatiques, a-t-il ajouté.
“Nous devons collaborer” avec Washington
Les pays occidentaux, États-Unis et France, ainsi que la quasi-totalité des pays arabes ont rompu leurs relations diplomatiques avec le régime syrien, dans le sillage de la répression dans le sang en 2011 du soulèvement prodémocratie qui a secoué le pays dans le contexte du “printemps arabe”.
“La politique est l’art du possible. Nous devons collaborer avec [les pays occidentaux] quelle que soit notre opinion à leur égard”, a poursuivi le président syrien, qualifié au début de la guerre de “boucher de Damas”.
Tout en critiquant avec virulence les États-Unis et leurs alliés, qu’il a tenus pour responsables des divers conflits en cours à travers le monde, il a avoué tenter de nouer des contacts avec Washington.
“Les États-Unis occupent une partie de nos terres, financent le terrorisme et soutiennent Israël […]. Mais nous les rencontrons de temps en temps, même si ces réunions ne nous mènent à rien, mais tout va changer”, a-t-il dit espérer.
En mai 2023, la Syrie a été réintégrée au sein de la Ligue arabe, après en avoir été expulsée en 2011. Le président syrien s’est notamment rapproché des Émirats arabes unis, en espérant obtenir des financements pour la reconstruction du pays, ravagé par plus d’une décennie de guerre.
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