V1 : l’étoile la plus importante de l’Univers

Voici l'étoile variable V1, qui, en 1923, a modifié le cours de l'astronomie moderne, vue par le télescope spatial Hubble de la Nasa.  - Credit:NASA, ESA et Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Voici l'étoile variable V1, qui, en 1923, a modifié le cours de l'astronomie moderne, vue par le télescope spatial Hubble de la Nasa. - Credit:NASA, ESA et Hubble Heritage Team (STScI/AURA)

En barrant un « N » sur l'une de ses photographies astronomiques, en 1923, pour le remplacer par les lettres « VAR », l'astronome américain Edwin Hubble révolutionne à jamais notre vision de l'Univers. Il a découvert le secret de l'étoile appelée V1 et, avec elle, la vraie nature du cosmos. V1 est l'étoile la plus importante de l'Univers – du moins lorsqu'il s'agit d'appréhender ses véritables dimensions.

« Cette lettre a détruit mon Univers », déclare l'astronome Harlow Shapley après que Hubble lui a écrit pour l'informer de sa découverte. Au début du XXe siècle, les humains ne sont pas encore conscients de la nature de l'Univers dans lequel ils vivent. On sait qu'il est gigantesque et qu'il contient bien d'autres étoiles lointaines que le Soleil. Mais, partout dans le ciel, on observe d'étranges « nébuleuses » : des objets évoquant des nuages, qui ne ressemblent certainement pas à des étoiles et qui ne peuvent pas être scientifiquement expliqués.

Shapley et ses partisans pensent que ces nuages ne sont pas plus éloignés que les étoiles et qu'il ne s'agit en fait que d'accumulations de gaz plus ou moins brumeuses entre ces dernières. Les étoiles que l'on voit dans le ciel correspondraient en effet à toutes les étoiles qui existent – et, au-delà de cela, il n'y aurait tout simplement rien. Son collègue Heber D. Curtis, en revanche, estime que l'Univers est rempli d'« univers-îles ». Les étoiles se rassembleraient pour former de grands amas, appelés galaxies [...] Lire la suite