La vérité sur les effets secondaires des vaccins anti-Covid

Les centres de pharmacovigilance se sont livrés à une étude inédite du suivi d'une vaccination massive de la population. Même si plusieurs effets indésirables ont été enregistrés, ce bilan ne remet pas en cause la balance bénéfice-risque de ces médicaments.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°924, daté février 2024.

Voilà tout juste trois ans que les premiers vaccins contre le Covid-19 ont commencé à être administrés à large échelle en Europe. En particulier, ceux conçus avec la nouvelle technologie de l'ARN messager utilisée par les laboratoires Pfizer et Moderna. Une innovation qui a cristallisé l'essentiel de la méfiance : testés pourtant sur 30.000 personnes chacun avant d'être approuvés, ces vaccins restaient, pour certains, des "produits expérimentaux" sur lesquels les autorités sanitaires étaient accusées de n'avoir pas le recul nécessaire pour préconiser des injections par millions.

Trois ans plus tard, plus de 900 millions de doses de vaccins ont été administrées dans l'Union européenne, dont 655 millions du Comirnaty de Pfizer et 155 millions du Spikevax de Moderna, soit 90 % de vaccination par ARN messager. En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) comptait en juin 2023 quelque 156,788 millions de doses administrées, dont 123,573 millions du vaccin Pfizer et 24,212 millions pour le Moderna. De quoi tirer un bilan solide des risques d'effets indésirables dus à cette biotechnologie (qui a, entretemps, valu à ses concepteurs de recevoir le prix Nobel de médecine 2023).

Une surveillance des signaux menée au quotidien

Comme pour tout médicament, une surveillance continue des possibles effets indésirables a été conduite au quotidien. C'est précisément la mission qu'a dû remplir le Réseau français des 30 centres régionaux de pharmacovigilance : enregistrer et analyser les déclarations provenant des patients ou des personnels de santé, et coordonner les enquêtes cliniques et épidémiologiques afin de confirmer, ou non, les signaux remontés.

"Les premiers centres de pharmacovigilance existent depuis 1973 en France, donc nous avons une certaine expérience dans le domaine, rappelle le Dr Aurélie Grandvuillemin, vice-présidente du Réseau fra[...]

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