Vélib' à l'heure des comptes

Anne Hidalgo, maire de Paris, et Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, lors du lancement du nouveau service Vélib', en octobre 2017.
Anne Hidalgo, maire de Paris, et Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, lors du lancement du nouveau service Vélib', en octobre 2017.

Il y avait quelque chose d'ubuesque à voir, il y a deux ans, les ouvriers démonter les bornes de recharge Vélib' pour réinstaller, quelques semaines plus tard, des bornes de recharge Vélib'. Ces interventions coûteuses et salissantes ne sont que la partie la plus visible d'une opération mal fagotée qui voit, en 2017, la Ville de Paris attribuer le marché des vélos en location à une nouvelle société, Smovengo. Trop ambitieux, mal préparé, mal contrôlé, ce nouveau contrat vient d'être critiqué dans un rapport de la chambre régionale des comptes d'Île-de-France.

En 2017, donc, la maire de Paris, Anne Hidalgo, veut améliorer le service de location de vélos lancé par son prédécesseur, Bertrand Delanoë, lui-même s'inspirant de l'exemple lyonnais. Elle voit plus vaste, et plus moderne. Au travers du syndicat Autolib', qui regroupe une quinzaine de collectivités locales d'Île-de-France, la maire de Paris, majoritaire dans ce cénacle, choisit la société Smovengo. Cette entreprise, de taille assez modeste, succède donc à la filiale du géant JC Decaux, jusqu'alors titulaire du contrat. La capitale a, pour rester maîtresse du projet, réalisé un petit tour de passe-passe. Elle crée tout exprès un syndicat d'étude pour préparer le marché. C'est le seul moyen, observe le rapport, pour garder une compétence confiée en 2014 par la loi à la région, au travers d'Île-de-France Mobilités.

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Cette « coqu [...] Lire la suite