Usine urbaine pour prothèses cardiaques innovantes, inspirées de la nageoire ondulante des poissons

La start-up francilienne CorWave ouvre près de Paris sa première usine urbaine de production de pompes cardiaques. Plus de 10 ans de recherche ont été nécessaires pour la mise au point du prototype, un mélange de titane, de silicone et de métaux ferromagnétiques. Destiné à terme aux patients insuffisants cardiaques les plus sévères, ses essais cliniques sont en attente.

Ici, pas de fumées noires sortant de cheminées en briques ni de nuisances sonores, mais des locaux clairs, modernes et silencieux. Ceux de la première usine urbaine entièrement destinée à la fabrication de dispositifs d’assistance cardiaque innovants et destinés aux patients atteints d’insuffisance cardiaque, une affection qui concerne en France plus d'un million et demi de personnes, et dont les symptômes restent mal connus (voir encadré).

Machines-outils et salle blanche

Situés sur les berges de Seine à Clichy (Hauts-de-Seine), il s’agit de ceux de l’usine CorWave, une medtech francilienne, l’un des 120 membres de la FrenchTech120 dévoilée en février 2023 et en pleine préparation de son inauguration officielle prévue en juin prochain.

Sur 2400 mètres carrés répartis sur trois étages (avec roof top et vue imprenable à l’ouest sur la tour Eiffel et à l’est sur la Seine), près de 70 personnes issues d’horizons très divers de l’ingénierie (F1, horlogerie, aéronautique…) sont toutes concentrées sur la mise au point de cet assemblage unique fait de titane, de silicone et de métaux ferromagnétiques. Au rez-de-chaussée de l’usine, le parc de machines-outils nécessaires à la production, tout proche de la salle de contrôle avec capteurs optiques et palpeurs destinés à inspecter au micromètre près les différentes pièces de la pompe, celles fabriquées ici comme d’autres en provenance de l’extérieur. Pas loin, on trouve la salle blanche indispensable aux différentes étapes comme l’assemblage par soudure au gaz laser et le polissage.

Tout est en fait déjà prévu pour la fabrication d’environ un millier de pompes par an. "Mais il sera possible de doubler la surface de la salle blanche si nécessaire", prévoit Louis de Lillers, le directeur général. Dans les étages, outre les bureaux de recherche et d’étude ainsi que ceux des équipes administratives, on trouve aussi les bancs d’essai permettant de simuler la fonction d’un ventricule gauche lors des phases de test, où les ingénieur[...]

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