Urbi et péri-urbi

Il reste à peine huit mois pour visiter Rome. Après, ce sera trop tard. Pour fêter le deuxième anniversaire de son pontificat, le 13 mars, François a en effet décrété, sans en avertir au préalable les autorités, un «jubilé extraordinaire» au nom de la «miséricorde» en concomitance avec le cinquantième anniversaire de la fin du concile Vatican II. Le précédent jubilé, celui de l’an 2000, avait drainé dans la cité éternelle plus de 30 millions de pèlerins. Cette fois, la marée de fidèles devrait être, à partir du 8 décembre (jour de l’immaculée conception) et jusqu’à fin novembre 2016, encore plus apocalyptique…

Cimetière. Alors dépêchons-nous, et pour tous ceux qui ont déjà pratiqué les indémodables (Capitole, fontaine de Trévi, Colisée…), c’est l’occasion d’emprunter d’autres chemins urbi et péri-urbi. En forme de rébellion, un pèlerinage au paisible cimetière acattolico peut être une première étape. A l’ombre de la pyramide blanche de Caïus Cestius, ce petit Père Lachaise romain a accueilli depuis des siècles les dépouilles des suicidés ou des défunts de rite non catholique parmi lesquelles celles de poètes Keats et Shelley, de l’écrivain Carlo Emilio Gadda ou du philosophe marxiste Antonio Gramsci. De là, pousser jusqu’au Testaccio, tout proche, l’un des quartiers populaires de Rome, beaucoup moins séduisant que le Trastevere mais resté authentique. Et qui a l’avantage d’abriter, avec le quartier Ostiense adjacent, d’anciennes structures industrielles reconverties en lieux culturels. Les amateurs de bonne chère ne manqueront pas de faire un tour chez Perilli, la trattoria spécialisée dans la cuisine romaine, pour y goûter la carbonara et la «pajata», les plats à base d’abats, la salade de «puntarelle» et les artichauts locaux.

Quant aux noctambules, outre un tour dans le quartier hyperbranché du Pigneto (à quelques kilomètres de la gare Termini), ils pourront engranger les décibels dans un environnement incongru : la plupart des boîtes du Testaccio sont creusées (...)

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