Universités: la nouvelle plateforme "Mon master" ouverte aux candidatures

"Mon master", nouvelle plateforme sur internet qui doit permettre aux étudiants titulaires d'un diplôme bac+3 de candidater à un master à la rentrée de septembre, a ouvert mercredi aux candidatures, un dispositif qui vise à résorber les tensions entre offre et demande à l'université.

La nouvelle plateforme, monmaster.gouv.fr, est destinée aux diplômés de niveau bac+3 candidats en master. Ouverte depuis fin janvier pour une phase d'information, les étudiants peuvent déposer leur candidature sur cette plateforme depuis mercredi et jusqu'au 18 avril. L'admission des candidats se déroulera du 23 juin au 21 juillet.

Pas d'algorithme

Chaque année, des centaines d'étudiants ayant validé leurs trois années de licence ne trouvent aucune faculté pour les accueillir afin de poursuivre leur cursus universitaire, d'où la nécessité de mieux les orienter.

À l'inverse de la plateforme d'admission post-bac Parcoursup qui est régie en partie par un algorithme, "Mon master" n'en a pas. "La plateforme permet simplement de faciliter le dépôt de candidature des élèves auprès des universités, d'harmoniser le calendrier et d'accélérer les réponses aux candidats", explique le ministère de l'Enseignement supérieur.

Comme pour Parcoursup (plateforme pour l'entrée dans les études supérieures), charge ensuite à l'étudiant d'accepter ou de refuser les propositions qui lui sont proposées.

Une manifestation organisée ce mercredi devant le ministère

Pour dénoncer le lancement de cette plateforme et le manque de création de places en master, environ 200 étudiants et personnels d'université se sont rassemblées mercredi devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Paris.

"C'était important pour nous d'être ici devant le ministère parce qu'aujourd'hui, c'est notamment l'ouverture de la plateforme 'Mon master', qui est assez floue et qui va sélectionner encore plus les étudiants dès l'entrée en master", a dénoncé Imane Ouelhadj, présidente du syndicat Unef.

Les manifestants protestaient aussi contre "la réforme des retraites, la précarité étudiante, les conditions de travail et d'étude et "toutes les politiques qui détruisent le service public".

"Le fait d'être là aujourd'hui permet d'envoyer un message fort à la ministre de l'Enseignement supérieur, parce ça fait quand même trois mois qu'on est censés avoir les annonces sur la réforme des bourses. C'est pour lui mettre la pression, montrer qu'on est mobilisés à la fois contre la réforme des retraites, mais aussi pour un droit à l'avenir", a ajouté Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L'Alternative.

Article original publié sur BFMTV.com