Universités britanniques : le manque de financement menace la qualité de l’enseignement

C’est un rapport de la chambre des Lords publié ce mois-ci qui l’affirme : le système de financement des universités britanniques est défaillant. Une trentaine d’établissements ont perdu de l’argent lors de la dernière année universitaire et le nombre d’universités en difficulté pourrait tripler au cours de l’année qui débute. Une situation qui n’est pas sans conséquences sur la qualité de l’enseignement, constate The Wall Street Journal.

“Bien que les universités britanniques soient toujours globalement considérées comme les meilleures du monde après les universités américaines, elles chutent dans neuf des treize critères évalués dans le classement du Times Higher Education, notamment en ce qui concerne la réputation internationale des enseignements et de la recherche.”

Inscrite en biologie à l’université d’York – l’une des vingt-quatre universités du Russell Group, considérées comme les meilleures –, Isabelle Cory, 19 ans, est déçue. Sur les six cours qu’elle a dû suivre en première année, cinq ont été dispensés en ligne, les étudiants ayant souvent affaire à des cours préenregistrés et n’ayant que rarement l’occasion de rencontrer leurs professeurs. Cette année, la moitié de ses cours seront encore dispensés à distance et en différé.

“Pour joindre les deux bouts, les universités rognent sur tout, les budgets de la recherche, le salaire des enseignants, les places de dortoir – et elles ont davantage recours au cours en ligne”, explique le quotidien américain, qui souligne que les établissements les plus pestigieux – comme Cambridge, Oxford, le King’s College ou lUniversité de Birmingham – ne sont pas épargnés.

Un impact qui dépasse le Royaume-Uni

Le problème vient, selon le Wall Street Journal, du plafonnement des frais de scolarité acquittés par les étudiants britanniques. Depuis 2012, ils n’ont augmenté qu’une seule fois : en 2017, ils sont passés de 9 000 livres (soit 10 390 euros) par an à 9 250 livres (10 679 euros) – soit une augmentation de 2,8 %. S’ils avaient suivi l’inflation, ils devraient s’élever aujourd’hui à près de 14 000 livres (16 160 euros).

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :