Union européenne : Ursula von der Leyen crie au loup

“Les sollicitations du monde rural pour réduire la protection juridique du loup dans l’Union européenne ont été entendues”, réagit La Vanguardia. Lundi 4 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a laissé transparaître dans un communiqué la possibilité d’“ouvrir la porte à une réduction de la protection du carnivore”, poursuit le quotidien catalan.

La dirigeante conservatrice considère que “la concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme”. Le nombre de loups présents sur le Vieux Continent suscite un débat entre éleveurs et associations de protection de l’environnement. La Vanguardia en compte 19 000, “soit 25 % de plus qu’il y a dix ans”.

Courrier international
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Bruxelles s’attelle désormais à les recenser. L’exécutif communautaire invite en effet les Européens à communiquer, d’ici au 22 septembre, des données sur la présence des loups dans leur pays et leurs éventuels “effets indésirables”, indique le journal de centre droit. À terme, la Commission pourrait “revoir le cadre juridique et garantir une meilleure flexibilité aux autorités dans l’action et l’octroi, lorsque cela est nécessaire, de permis de chasse”.

En Europe, le loup est “strictement protégé”, dans le cadre de la directive Habitats de 1992, enchaîne le quotidien belge Le Soir, mais il “peut être abattu dans certaines conditions”.

L’affaire Dolly

Le communiqué de la Commission fait écho à une affaire impliquant “involontairement” von der Leyen et racontée à l’époque par le tabloïd allemand Bild, retrace La Vanguardia. Le 1er septembre 2022, un loup s’était introduit “de nuit dans une ferme de la localité idyllique de Burgdorf-Beinhorn [une propriété de sa famille en Allemagne] et avait mis fin à la vie d’un poney”, en l’occurrence Dolly, 30 ans. Qui était “l’animal de compagnie préféré de l’ex-ministre allemande”.

“Les mauvaises langues ont rapidement fait le lien entre l’empressement de la Commission et [cette affaire], observe Le Soir. D’autres mauvaises langues relèvent également que le dossier des dégâts attribués aux loups est devenu une affaire politique en Allemagne, à la veille des élections [européennes de 2024] et du renouvellement du mandat de von der Leyen, qui ne pourra être obtenu sans un soutien des partis de droite.”

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