Trois morts et plus de 500 blessés à la frontière Gaza-Israël

Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser vendredi des manifestants à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, faisant une centaine de blessés, a-t-on appris de sources médicales. /Photo prise le 8 juin 2018/REUTERS/Mohammed Salem

GAZA (Reuters) - Les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser vendredi des manifestants à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, faisant trois morts, dont un adolescent de 15 ans, et 525 blessés, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes. Parmi les blessés figurent un photographe de l'Agence France Presse (AFP) et un homme de 23 ans dans un état grave après avoir été atteint au visage par une grenade lacrymogène. L'armée israélienne a indiqué qu'elle était intervenue pour disperser 10.000 personnes rassemblées près de la clôture qui marque la frontière. Des manifestants ont brûlé des pneus et lancé des pierres en direction des soldats, ajoute-t-elle.

Depuis le début des manifestations pour le "droit au retour" le 30 mars, au moins 123 Palestiniens ont été tués à la frontière entre l'enclave côtière palestinienne et Israël, selon des sources hospitalières. La manifestation de vendredi coïncidait avec la "Journée de Jérusalem", organisée chaque année en Iran. "Il n'y a aucun Etat qui s'appelle Israël et qui aurait Jérusalem pour capitale", a déclaré le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, ajoutant que les manifestations allaient se poursuivre. Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a présenté sur Twitter les manifestants de Gaza comme des "crétins haineux" et des "Hamas Jugend", référence aux Jeunesses hitlériennes.

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