Une action de la RDC contre les FDLR approuvée aux Nations unies

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé jeudi le projet de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Monusco, la force de paix de l'Onu, de lancer une offensive pour "neutraliser" les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'est de la RDC. La Monusco a déjà mené des opérations en vue de préparer cette offensive. Les FDLR avaient jusqu'au 2 janvier à minuit pour déposer les armes, aux termes d'un ultimatum lancé six mois plus tôt par les puissances régionales de l'Afrique des Grands lacs. Mais à l'expiration de cet ultimatum, selon Kinshasa, seuls 300 des 1.500 rebelles des FDLR s'y étaient conformés. "Non seulement les FDLR n'ont pas été démobilisées et n'ont pas rendu leurs armes mais elles ont continué à recruter des combattants", constate le Conseil de sécurité dans une déclaration. Il "rappelle que la neutralisation rapide des FDLR est une priorité absolue pour ramener la stabilité et protéger les civils en RDC et dans la région des Grands Lacs". Le Conseil de sécurité demande au président congolais Joseph Kabila d'approuver et de mettre en oeuvre rapidement le plan de l'armée nationale et de la Monusco "pour neutraliser les FDLR en lançant immédiatement les opérations militaires". Un responsable de l'Onu a précisé que la Monusco engagerait notamment dans l'offensive sa "brigade d'intervention" qui a pour mandat de neutraliser les groupes armés. En 2013, cette brigade forte de 3.000 hommes a aidé les forces gouvernementales congolaises à reprendre les territoires du Nord-Kivu tombés aux mains des rebelles tutsis du M23. Les FLDR, qui comptent dans leur rang des miliciens hutus impliqués dans le génocide de 1994 au Rwanda, opèrent dans les provinces du Nord- et du Sud-Kivu, à la frontière entre le Congo, le Rwanda et le Burundi. Leur présence est l'un des facteurs des violences qui touchent depuis vingt ans l'est de la RDC. (Michelle Nichols; Henri-Pierre André et Guy Kerivel pour le service français)