Un véhicule fonce sur deux arrêts de bus à Marseille, un mort

MARSEILLE (Reuters) - Un homme de 35 ans a foncé lundi matin au volant d'une fourgonnette volée sur deux arrêts d'autobus de Marseille et fait un mort et un blessé avant d'être interpellé mais la thèse psychiatrique est privilégiée. L'homme, qui aurait des problèmes psychologiques avérés, a été arrêté sans qu'il oppose de résistance par la brigade anti-criminalité (BAC) sur le Vieux-Port et placé en garde à vue. "Pour le moment, nous n'avons aucune information sur les motivations de cet individu", dit-on de source policière. Le suspect est connu "pour plusieurs délits de droit commun principalement commis dans l'Isère", notamment pour détention illégale d'arme mais n'était pas fiché S, précise une autre source policière. A ce stade, le parquet anti-terroriste ne s'est pas saisi de l'enquête, a-t-on ajouté de source judiciaire. A 8h15, le véhicule, un Renault Master blanc volé, a foncé sur un abribus situé dans le nord de Marseille, dans le quartier de la Croix-Rouge, dans le XIIIe arrondissement, blessant une personne. Une heure plus tard, cette camionnette a percuté un second arrêt, dans le secteur de la Valentine (XIe arrondissement), dans l'est de la cité phocéenne, tuant une femme d'une quarantaine d'années. "Vraisemblablement, elle était seule. Donc il n'y avait pas une volonté de faire un carnage, en tout cas pas sur cet arrêt de bus-là", a déclaré Julien Ravier, maire des XIe et XIIe arrondissements de Marseille, sur CNEWS. "Un plan de recherche sur Marseille a été mis en place", précise la police, ce qui a permis de localiser le véhicule sur le Vieux-Port. Le secteur a été bloqué une partie de la journée pour permettre une inspection de la camionnette par le service de déminage. La police a annoncé vers 16 heurs sur Twitter que cette opération était terminée. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a salué sur Twitter "la réactivité des forces de l'ordre, qui a permis l'interpellation rapide de l'auteur présumé". Jeudi et vendredi, deux attaques au véhicule bélier à Barcelone et Cambrils, en Catalogne, revendiquées par l'organisation Etat islamique, ont fait au total 14 morts et plus de 100 blessés. (Cyril Camu et Jean-François Rosnoblet, édité par Emmanuel Jarry)