Un tortionnaire syrien présumé mis en examen

PARIS (Reuters) - Un Syrien soupçonné d'actes de tortures pour le compte du régime de Bachar al Assad et arrêté en France a été mis en examen vendredi pour complicité de crime contre l'humanité et placé en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour actes de torture, crimes contre l'humanité et complicité de ces crimes.

Deux autres Syriens ont été arrêtés en Allemagne dans le cadre d'une enquête similaire. Les enquêteurs français et allemands ont coordonné ces trois arrestations.

Les suspects arrêtés en Allemagne, identifiés sous les noms d'Anwar R. et Eyad A., ont été arrêtés à Berlin et en Rhénanie-Palatinat. Agés de 56 et 42 ans, ils ont quitté la Syrie en 2012 après avoir officié dans un centre de détention à Damas.

Concernant le Syrien interpellé en région parisienne et placé en garde à vue le 12 février, dans le cadre d'une enquête ouverte en janvier 2018, la justice française s'intéresse à des faits commis en Syrie entre mars 2011 et 2013.

Selon le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM), une organisation humanitaire, cet homme identifié sous le nom d'Abdoulhamid Sh., était sous les ordres du colonel Anwar R. et avait demandé l'asile en France.

Cette procédure est liée à une autre enquête, ouverte en France sur la base du "rapport César", un dossier contenant le témoignage d'un ancien officier syrien et 55.000 clichés de 11.000 victimes.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)