Un satellite pour suivre le réchauffement climatique

Terres agricoles touchées par la sécheresse à l'ouest de Melbourne, en Australie. L'Europe a lancé mardi le satellite Sentinel-3A pour aider à prévoir les phénomènes météorologiques et à suivre le réchauffement climatique dans le cadre du projet d'observation Copernic. /Photo prise le 12 janvier 2016/REUTERS/David Gray

FRANCFORT (Reuters) - L'Europe a lancé mardi le satellite Sentinel-3A pour aider à prévoir les phénomènes météorologiques et à suivre le réchauffement climatique dans le cadre du projet d'observation Copernic. Sentinel-3A, qui doit travailler en tandem avec un autre satellite, Sentinel-3B, qui sera lancé en 2017, a décollé à 12h57 (17h57 GMT) à bord du lanceur Rockot du cosmodrome de Plesetsk, base de lancement russe située à 200 km au sud d'Arkhangelsk. Il sera en orbite à 815 km au-dessus de la Terre pour collecter des données telles que la température à la surface des mers qui aideront à donner les prévisions météorologiques plus précises et à prévoir les conséquences de la hausse des températures. "Quand nous parlons du réchauffement climatique, nous nous attachons souvent à la hausse de la température de l'air, mais 90% de l'énergie mise par notre planète finit dans l'océan", a commenté Volker Liebig, directeur du programme Observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne après le décollage. Les données de Sentinel-3A devraient également permettre d'établir des trajets plus efficaces pour les compagnies maritimes. Elles pourraient aussi servir à suivre les feux de forêt et les marées noires ou à prévoir les récoltes. Le projet Copernic est financé par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne pour un total de huit milliards d'euros jusqu'en 2020. Sentinel-3A pourra produire des images de la Terre dans son ensemble dans un délai de deux jours. Ce laps de temps sera ramené à moins de 24 heures une fois que Sentinel-3B le rejoindra l'an prochain. Les deux précédents satellites, Sentinel-1 et Sentinel-2, mettaient environ six jours pour parvenir à ce résultat, indique Volker Liebig. (Maria Sheahan; Danielle Rouquié pour le service français)