Un prédateur sexuel chassait ses victimes sur internet en se faisant passer pour une adolescente

Déjà condamné pour détention d'images pédo-pornographiques, un homme de 29 ans a été interpellé en Nouvelle-Aquitaine, après avoir piégé des jeunes filles sur internet en se faisant passer pour une adolescente. Il a été présenté jeudi à la juge d'instruction de Bergerac pour une mise en examen. Les enquêteurs doivent désormais retrouver les victimes.

Un prédateur sexuel de presque 30 ans a été présenté jeudi à la juge d'instruction de Bergerac (Nouvelle-Aquitaine), pour une mise en examen pour détention et diffusion d'image pédo-pornographiques, et pour avoir proposé des relations sexuelles à des mineures de moins de 15 ans, rapporte France Bleue.

Tout a commencé en juillet 2019, lorsque la maman d'une adolescente de la région de Toulouse a donné l'alerte à la gendarmerie. Selon elle, un homme avait proposé des relations sexuelles à sa fille de 13 ans et lui avait envoyé des photos de lui dénudé sur internet. Grâce à son adresse de connexion, les gendarmes ont retrouvé le prédateur et sont venus saisir son ordinateur à son domicile à Villefranche-de-Lonchat.

Déjà condamné pour détention d'images pornographiques

Lors de sa première garde à vue le 15 juillet à la gendarmerie de Vélines, le bientôt trentenaire a reconnu qu'il avait contacté des adolescentes pour des rendez-vous et des relations sexuelles avec elles entre 2017 et fin 2019. Après avoir retrouvé des vidéos compromettantes sur l'ordinateur du délinquant sexuel, les enquêteurs ont ainsi pu reconstituer le scénario bien huilé de son sordide manège : l'homme se faisait d'abord passer pour une adolescente, avant de les inciter à rencontrer un garçon (lui-même), puis il finissait par envoyer des images de lui dénudé.

Si aucune plainte n'a été déposée à ce jour, les enquêteurs doivent désormais établir l'identité de ces jeunes filles, prioritairement celles qui ont moins de 15 ans, l'âge minimal de consentement à une relation sexuelle. Pour rappel, l’homme avait déjà été condamné pour détention d'images pornographiques avec des enfants par le tribunal correctionnel de Lyon en 2019, pour des faits datant de 2011 et 2012. Il était d'ailleurs toujours en période de "mise à l'épreuve" (sursis probatoire).