Un Palestinien interrompt une grève de la faim de 65 jours

Manifestation de soutien à Mohammed Allan. Ce détenu palestinien a mis fin à la grève de la faim qu'il observait depuis 65 jours pour protester contre sa détention sans jugement par les autorités israéliennes après la décision de la Cour suprême israélienne de suspendre son mandat d'arrêt. /Photo prise le 18 août 2015/REUTERS/Amir Cohen

JERUSALEM (Reuters) - Un détenu palestinien, Mohammed Allan, a mis fin à la grève de la faim qu'il observait depuis 65 jours pour protester contre sa détention sans jugement par les autorités israéliennes après la décision de la Cour suprême israélienne de suspendre son mandat d'arrêt, a indiqué son avocat. "L'histoire est terminée, la détention administrative est annulée et il n'y a donc plus de grève", a dit Djamel Khatib. Mohammed Allan, 31 ans, lié au Djihad islamique, avait été placé en "détention administrative" par les autorités israéliennes qui justifient cette pratique comme nécessaire pour assurer la sécurité nationale. Hospitalisé en Israël dans un état grave, Mohammed Allan souffre de dommages cérébraux provoqués par le refus de s'alimenter et dans sa situation actuelle il ne présente plus une menace, a jugé la Cour suprême. La situation du jeune homme était observée avec attention tant en Israël que dans les territoires palestiniens et son décès aurait pu se traduire par de nouvelles violences. Le gouvernement israélien avait pris au sérieux cette initiative contre la détention administrative, pratique dénoncée par les Palestiniens et par les associations de défense des droits de l'homme. Sa remise en liberté pourrait inciter certains des quelque 370 Palestiniens actuellement détenus en vertu de ce régime d'exception. La Cour suprême a ordonné que Mohammed Allan demeure dans l'hôpital israélien où il est actuellement soigné. (Ali Sawafta; Pierre Sérisier pour le service français)