Un hélicoptère s'écrase au Pakistan, des étrangers tués

ISLAMABAD (Reuters) - Un hélicoptère de l'armée pakistanaise acheminant plusieurs diplomates étrangers à l'inauguration d'un projet dans le nord du pays s'est écrasé vendredi et six passagers ont trouvé la mort dans l'accident, dont les ambassadeurs de Norvège et des Philippines et les épouses des ambassadeurs malaisien et indonésien, a annoncé l'armée. Le Premier ministre, Nawaz Sharif, était lui-même en route à bord d'un autre appareil vers la région montagneuse de Gilgit lorsque l'accident s'est produit. Il est retourné à Islamabad, ont précisé ses services. Selon un porte-parole de l'armée, les deux pilotes de l'hélicoptère, qui s'est écrasé sur une école avant de prendre feu, sont eux aussi décédés. Les ambassadeurs de Pologne et des Pays-Bas figurent parmi les blessés, a-t-il précisé, ajoutant que les premières informations laissaient supposer que l'accident était dû à un problème mécanique. Les ambassadeurs d'Afrique du Sud, du Liban et de Roumanie se trouvaient également à bord, selon la liste des passagers obtenue par Reuters. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères indique que le diplomate roumain est sain et sauf. L'ambassadrice de France au Pakistan, qui prenait part à ce déplacement avec son conjoint, se trouvait quant à elle à bord d’un autre hélicoptère, précise de son côté le Quai d'Orsay. A Gilgit, un membre de l'administration locale a fait état de neuf morts. Selon le ministère des Affaires étrangères, 17 personnes se trouvaient à bord de l'appareil. La presse pakistanaise parle de 11 étrangers et de six Pakistanais. Des taliban pakistanais ont affirmé avoir abattu l'appareil d'un tir de missile, ajoutant qu'ils visaient l'hélicoptère dans lequel se trouvait le Premier ministre. "Nawaz Sharif et ses alliés sont nos cibles prioritaires", a dit leur porte-parole dans un communiqué envoyé par courrier électronique. Les taliban ne sont pas présent dans la région de Gilgit et revendiquent régulièrement la responsabilité d'incidents ou d'accidents auxquels ils ne sont en fait pas mêlés. (Mehreen Zahra-Malik, Marc Angrand et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Claude Chendjou)