"C'est une escort-girl, la preuve, elle porte des crop tops" : un homme condamné pour avoir harcelé sexuellement sa stagiaire

L'accusé âgé de 37 ans a nié les faits qui lui étaient reprochés au cours du procès. Il a écopé d'une peine de 24 mois de prison avec sursis.

L'accusé aurait notamment imposé à la victime "un massage aux épaules débordant sur ses seins" (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Il a tenté de profiter de sa position pour abuser de la jeune femme. Un homme âgé de 37 ans, responsable d'un magasin d'accessoires à Marseille (Bouches-du-Rhône), a récemment été condamné à 24 mois de prison avec sursis pour avoir harcelé sexuellement sa stagiaire.

Comme le rapporte La Provence, la victime, étudiante dans une école de commerce marseillaise, avait passé quelques mois en stage dans la boutique du trentenaire au cours de la précédente année scolaire. En janvier dernier, elle aurait subi une première fois des gestes déplacés de la part du gérant.

Il la menace de mettre fin au stage si elle ne cède pas à ses avances

La jeune femme a en effet expliqué à la police qu'alors qu'elle était en train de réaliser un inventaire dans la réserve exigüe de la boutique, son patron l'avait rejointe et avait profité de la promiscuité pour lui faire "un massage aux épaules débordant sur ses seins". La stagiaire avait alors repoussé le trentenaire et averti son école de commerce de l'incident.

Par la suite, elle avait cependant "choisi de se taire, craignant de condamner son année d'étude si elle ne validait pas son stage". Bien conscient du pouvoir de ses décisions sur l'avenir de la jeune femme, le gérant du magasin l'avait ensuite menacée de mettre fin à son stage prématurément, à moins "de trouver un arrangement en montant dans la réserve".

Troubles de l'anxiété et perte de poids

A la suite de cet épisode, l'étudiante avait abandonné le stage et déposé une plainte. Si elle a réussi à obtenir la validation de son année en terminant le cursus dans une autre entreprise, la jeune femme a toutefois "souffert d'anxiété" dans les mois suivants et aurait notamment "perdu 5 à 6 kg".

Convoqué par la police après le dépôt de plainte, le gérant avait pour sa part nié les faits en bloc et tenté de discréditer son accusatrice. "C'est une escort-girl, la preuve, elle porte des crop tops, fait des selfies, a un tatouage dans le dos, et je l'ai même trouvée sur un site d'escorts !", aurait-il affirmé devant les forces de l'ordre.

La victime forcée de "dénuder le haut de son corps" devant les policiers

L'individu était allé jusqu'à montrer une photo censée prouver ses dires, piochée sur un portail d'escort girls. Selon La Provence, la victime avait même "dû dénuder le haut de son corps au commissariat de police pour prouver qu'elle ne portait pas de tatouage" et ainsi infirmer l'attaque de son ancien patron.

Finalement jugé coupable de harcèlement sexuel au cours du procès qui s'est tenu ces derniers jours, le trentenaire a été condamné ce jeudi 20 septembre à 24 mois de prison avec un sursis probatoire. Son nom a été inscrit au registre des délinquants sexuels et il devra suivre "un stage de lutte contre le sexisme".

VIDÉO - Sophie Goettmann, victime d’incestuel : “On me disait qu’il fallait avoir des rapports sexuels deux à trois fois par jour”