Un enfant maltraité par sa belle-mère, son père ne voit rien

Un père et une belle-mère devant le tribunal de Dax pour maltraitances - Getty Images/iStockphoto

Ce lundi 20 mars 2023, le tribunal de Dax, dans le département des Landes, a examiné le cas d’un enfant ayant fait l’objet de graves maltraitances entre ses 3 et ses 8 ans. Sa belle-mère serait à l’origine de ces inacceptables traitements.

La liste des violences subies par l’enfant et lue devant tribunal de Dax est insupportable. Privation d’eau, étranglement, ligatures des mains et des pieds et autres, elles auraient toutes été infligées au petit garçon entre ses 3 ans et ses 8 ans par sa belle-mère, rapporte le journal Sud-Ouest. Quant à son père, il lui est reproché d’avoir laissé faire sans rien voir et donc de s’être soustrait à ses responsabilités parentales.

Aujourd’hui âgé de 11 ans, le petit garçon a vu son calvaire commencer dès son plus jeune âge, lorsque ses parents se sont séparés. A l’époque, il est confié à sa mère, avant de lui être retiré en 2016. En cause, un signalement fait par son père auprès de l’Aide sociale à l’enfance (Ase) à cause de marques suspectes sur le corps de l’enfant. Avec sa nouvelle épouse, qui a déjà trois enfants à charge, ils prennent donc la responsabilité du petit garçon alors âgé de 3 ans. C’est là que son cauchemar commence.

Étranglement, sous-hydratation et verrou sur la porte

En effet, tandis que le père de famille travaille tard, la belle-mère aurait infligé de lourds sévices à l’enfant : étranglement avec une écharpe, ligatures des pieds et des mains, obligation de faire ses besoins dans un pot de chambre, interdiction de jouer dans la cour, alimentation limitée à du lait sucrée et hydratation limitée à 10 centilitres par jour. Pire encore, elle finit par mettre un verrou extérieur sur la porte de sa chambre. Une initiative qui alerte son père, qui pourtant ne fait rien pour arrêter la machine infernale.

Pour le Ministère public, cette insupportable situation serait due à la combinaison de deux personnalités problématiques “qui ont nui à la sécurité et à la santé du petit garçon. L’une sous-investie, l’autre surinvestie”. Il a donc demandé quatre mois de prison avec sursis pour la belle-mère et a jugé que le père n’avait eu aucune intention délictuelle. Les juges rendront leur délibéré le 17 avril prochain.

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