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Un chef indonésien de l'EI aurait été tué en Syrie

DJAKARTA (Reuters) - Des partisans du groupe Etat islamique en Indonésie ont annoncé la mort en Syrie la semaine dernière d'un haut commandant de l'organisation djihadiste originaire de l'archipel, une information que vérifient les autorités de Djakarta.

Dans des messages postés sur internet et consultés par Reuters, des militants de l'EI affirment que Bahrumsyah a été tué dans des frappes aériennes menées par la coalition anti-EI sous commandement américain mardi dernier à Hadjine, au nord d'Abou Kamal, dans l'est de la Syrie, près de la frontière avec l'Irak.

Bahrumsyah est le chef de la brigade Nusantara, forte d'une centaine d'hommes originaires d'Asie du Sud-Est. Il a également organisé le financement des rebelles islamistes qui ont occupé en partie la ville de Marawi dans le sud des Philippines l'an dernier, selon experts et responsables de Djakarta.

Sa mort avait déjà été annoncée l'an dernier mais cette fois, estime l'expert en sécurité Sidney Jones, basé à Djakarta, l'information est "beaucoup plus crédible".

Plus de 600 Indonésiens, dont au moins 166 femmes et enfants, se sont rendus en Syrie pour rejoindre l'EI et près de 500 autres ont été expulsés par des pays tiers alors qu'ils tentaient de gagner le territoire syrien, d'après les services antiterroristes indonésiens.

(Idrees Ali, Agustinus Beo Da Costa; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)