Un calme précaire à la frontière vénézuélienne

Après les violences de ce week-end, un calme précaire s'est installé à la frontière entre le Venezuela, la Colombie et le Brésil. Samedi, durant plusieurs heures, des manifestants ont essuyé des tirs de l'armée vénézuélienne qui avait reçu l'ordre de bloquer les frontières pour empêcher l'entrée de convois humanitaires. Si deux camions chargés de médicaments ont réussi à pénétrer au Venezuela, ils ont rapidement été incendiés et leur cargaison a été détruite intégralement. Les échauffourées ont fait au total près de 300 blessés et au moins deux personnes, dont un adolescent de 14 ans, ont été tués. Durant ce chaos, une centaine de militaires et de policiers vénézuéliens en auraient profité pour déserter en demandant l'asile aux Colombiens, selon les autorités. Après une visite éclair à la frontière, Juan Guaido le chef de l'opposition vénézuélienne s'est rendu en Colombie. Il doit participer ce lundi à une réunion de crise à Bogota en présence de Mike Pence, le vice-président américain. Dimanche, Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a rappelé que toutes les options restaient sur la table pour chasser Nicolas Maduro (le président vénézuélien) du pouvoir, y inclut une intervention militaire américaine. Avec Agences