Un candidat à la présidence tué dans un crash d'avion

A Santos, au sud de Sao Paulo, sur le lieu du crash d'un jet privé avec à son bord Eduardo Campos, candidat à l'élection présidentielle au Brésil. Tous les passagers sont décédés, ce qui a amené la présidente Dilma Rousseff à suspendre sa campagne pour trois jours. /Photo prise le 13 août 2014/REUTERS/Paulo Whitaker

SAO PAULO (Reuters) - Eduardo Campos, candidat à l'élection présidentielle au Brésil, est mort mercredi dans un accident d'avion, ce qui a amené la présidente Dilma Rousseff à suspendre sa campagne pour trois jours. Les pompiers de Sao Paulo ont confirmé que les sept personnes à bord de l'appareil transportant Eduardo Campos étaient décédées. L'avion, un Cessna 560XL, s'est écrasé à Santos, ville côtière située juste au sud de Sao Paulo, alors qu'il s'apprêtait à atterrir par mauvais temps. Des images de télévision montrent de la fumée s'élever du site de l'accident dans un quartier résidentiel de Santos. Agé de 49 ans, Eduardo Campos était crédité par les instituts de sondage d'environ 10% des intentions de vote pour la présidentielle prévue le 5 octobre au Brésil, ce qui le plaçait en troisième position. Ancien gouverneur de l'Etat de Pernambuco, il se présentait comme un homme de gauche favorable à l'économie de marché et il a été auparavant un allié de Dilma Rousseff, qui va tenter d'obtenir un deuxième mandat. La présidente est en tête des intentions de vote avec 36%, devant le sénateur Aecio Neves avec 20%. Le Parti des travailleurs a annoncé que Dilma Rousseff suspendait sa campagne pendant trois jours après avoir appris la mort d'Eduardo Campos. La colistière d'Eduardo Campos, Marina Silva, ne se trouvait pas à bord de l'appareil, a dit une source proche de la formation du candidat décédé, le Parti socialiste brésilien (PSB). Marina Silva était arrivée en troisième position avec un score relativement élevé lors de la présidentielle de 2010. Appréciée par les jeunes et l'électorat évangélique, elle prône une politique de défense de l'environnement qui lui vaut en revanche l'hostilité du puissant secteur agroalimentaire au Brésil. (Gustavo Bonato, avec Anthony Boadle; Bertrand Boucey pour le service français)