“Ultimatum” de Poutine : autoriser Kiev à frapper la Russie, c’est “jouer avec le feu”

La presse populaire russe est unanime. Donner le feu vert aux Ukrainiens pour qu’ils puissent frapper la Russie avec leurs nouvelles armes occidentales est s’engager sur une pente glissante. Et les dirigeants européens qui sauteront le pas le feront à leurs risques et périls, a répondu Vladimir Poutine, lorsque le reporter accrédité au Kremlin de Rossiya 1, la première chaîne de télévision russe, lui a posé la question à l’aéroport de Tachkent, le 28 mai, à la fin de sa visite de deux jours en Ouzbékistan.

Le président russe réagissait alors aux propos du secrétaire général de l’Alliance atlantique (Otan), Jens Stoltenberg, qui, la veille, avait estimé que les pays qui fournissent des armes à l’Ukraine ne devraient plus restreindre l’utilisation de celles-ci au seul théâtre de guerre ukrainien, comme le recommandent bon nombre de membres de l’Otan, à commencer par les États-Unis. Avec l’idée sous-jacente d’autoriser l’armée ukrainienne à frapper des cibles à l’intérieur de la Russie. “Lorsque je l’ai connu en tant que Premier ministre de la Norvège, Jens Stoltenberg ne semblait pas atteint de démence”, a commenté Vladimir Poutine.

“Le compte à rebours a commencé”

Depuis, d’autres responsables occidentaux ont emboîté le pas à Jens Stoltenberg, polonais et canadiens notamment, et surtout le président français, souligne le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda.

“Emmanuel Macron a agité une feuille de papier devant les caméras lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.”

“Une carte représentant des cibles militaires russes, alors que Scholz opinait d’un air approbateur”, s’indigne le journal en référence aux déclarations du chef de l’État français au troisième jour de sa visite d’État en Allemagne, suggérant que les Ukrainiens avaient le droit d’utiliser les armes fournies par l’Occident pour “neutraliser” des sites militaires en Russie d’où sont bombardées leurs villes. “Emmanuel Macron et ses semblables n’ont visiblement pas entendu les avertissements russes. Le compte à rebours a commencé”, poursuit le journal.

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