En Ukraine, la torture pratiquée par les deux parties, selon Amnesty

Des séparatistes prorusses, dans la région de Donetsk, le 21 avril. Ils sont accusés, tout comme les forces ukrainiennes, de pratiquer la torture sur les prisonniers et les civils.

L’ONG publie un rapport sur les traitements subis par les prisonniers comme les civils de la part des séparatistes prorusses et des pro-Kiev.

Passages à tabac, décharges électriques, simulacres d’exécution : une enquête publiée vendredi par Amnesty International dénonce le recours à la torture sur des prisonniers et des civils par les militaires ukrainiens et les rebelles séparatistes prorusses.

L’ONG fait également état d’au moins huit cas d'«exécutions sommaires» de prisonniers ukrainiens capturés par des rebelles. Le rapport dénonce les exactions du groupe ultranationaliste Pravy Sektor, dont les militants combattent aux côtés de l’armée ukrainienne dans l’est du pays, accusé de torturer des civils.

Plus généralement, d’anciens prisonniers, aux mains de l’armée comme de la rébellion, affirment avoir «été battus jusqu’à ce que leurs os se brisent, avoir été torturés à l’électricité, frappés, poignardés, pendus au plafond ou privés de sommeil pendant des jours», détaille le rapport qui parle également de «simulacres d’exécution».

Radios des os cassés

Pour mener à bien son enquête, Amnesty a interrogé 33 anciens prisonniers, dont 17 qui étaient détenus par des séparatistes et 16 par des forces ukrainiennes, dont les services de sécurité (SBU).

Sur ces 33 prisonniers, tous détenus entre juillet 2014 et avril 2015, «32 ont décrit de sévères passages à tabac et d’autres abus sérieux». L’ONG a corroboré ces témoignages avec des preuves additionnelles, tels que «des radios des os cassés, des dossiers médicaux, des photographies des coups et autres blessures, cicatrices et dents cassées».

Outre des témoignages directs, Amnesty International s’appuie sur «des preuves publiées sur les réseaux sociaux et des articles dans les médias».

Exécutions sommaires

Selon l’ONG, ces pratiques «choquantes» sont effectuées par les deux parties, et visent aussi les civils. «Amnesty a découvert que les deux parties détenaient de manière arbitraire des civils n’ayant commis aucun crime, mais (...)

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