Ukraine, Terre sainte, Haïti… Les crucifixions du pape François

Le pape François à la basilique Saint-Pierre, le 18 mars 2024.  - Credit:Alessandra Tarantino/AP/SIPA
Le pape François à la basilique Saint-Pierre, le 18 mars 2024. - Credit:Alessandra Tarantino/AP/SIPA

En proposant à l'Ukraine de « hisser le drapeau blanc » face à la Russie, le pape François a provoqué un tollé. Une bourde diplomatique ? La formule était malheureuse. Et d'ailleurs, aussitôt, les proches du pape ont tempéré le propos. « On ne doit pas oublier le contexte et, dans ce cas, la question qui a été posée au pape, qui, en réponse, a parlé de négociation et, en particulier, du courage de la négociation, qui n'est jamais une capitulation, a déclaré dans une interview publiée par le site Vatican Newsle cardinal Parolin, secrétaire d'État, numéro deux du Vatican.

Le Saint-Siège continue sur cette voie et ne cesse d'appeler à un « cessez-le-feu », et ce sont les agresseurs qui devraient d'abord cesser le feu. Interrogé par Le Point, le cardinal Michael Czerny souligne : « Cette phrase a été dite dans le contexte d'une interview, et en réponse à la question d'un journaliste jouant sur la couleur blanche. La réponse a été mal formulée, et je regrette beaucoup l'utilisation qui en a suivi. Si on laisse de côté le symbole de cette image, qui n'était pas ce que voulait dire le pape, on pourra entendre qu'il s'agissait surtout pour lui de souligner qu'il fallait avoir le courage de négocier pour résoudre les terribles souffrances de tous ceux qui sont impliqués dans ce conflit. Avoir le courage, l'intelligence, la sagesse de négocier. Je pense que toutes les personnes de bonne volonté sont d'accord sur le fait qu'une solution négociée est mille fois préféra [...] Lire la suite