Ukraine : selon des ONG, au moins 8 000 personnes sont mortes pendant l'assaut russe à Marioupol

Située au sud-est de l’Ukraine, la ville avait été bombardée par l’armée russe dès le début de son offensive militaire, et détruite à 90 %. Des violences aux conséquences dramatiques sur certains habitants, comme l’explique Mykhailo Puryshev, volontaire humanitaire présent dans la ville à cette période.

"Le problème le plus grave n'était probablement pas celui de la nourriture ou du chauffage, mais des médicaments. Les gens mouraient parce qu'il n'y en avait pas. Ceux qui ont en le plus souffert sont les personnes âgées et les enfants. Marioupol est un grand cimetière."

Selon un ancien habitant de Marioupol, la situation dans la ville martyre est désormais difficile pour ceux qui y sont restés.

"Nous sommes donc privés de gaz, d'eau et d'électricité. Nous sommes totalement isolés de la civilisation. Pas d'Internet, pas de mises à jour. Rien", explique Denys Shevtsov.

Un rapport publié par des ONG comme Human Rights Watch, fait état de 14 attaques jugées ‘illégales’ qui ont tué ou blessé des civils et endommagé ou détruit une dizaine de bâtiments comme des hôpitaux.

Le document se base sur des centaines d’entretiens avec des habitants de Marioupol, et sur l’analyse de près de 1 000 photos, vidéos et images satellites de la ville.

"Notre analyse nous a permis de conclure que les organismes internationaux et les gouvernements attachés à la justice devraient enquêter et poursuivre de manière appropriée dix personnes que nous nommons, y compris le président Poutine, et potentiellement d'autres commandants qui semblent liés à la supervision des crimes de guerre à Marioupol."

Depuis cet assaut, la ville est en cours de reconstruction. Vladimir Poutine y a même effectué une première visite en mars 2023. Mais, alors que la plupart des plus de 430 000 habitants de Marioupol ont fui la ville, ceux qui y sont restés décrivent une réalité bien loin de celle vantée par Moscou.