Ukraine, les mots de la guerre : notre série audio

Épisode 1 : les frères ennemis

“La langue russe est exclue de la sphère publique, des écoles et même des magasins…” Le 21 février 2022, le président russe, Vladimir Poutine, a fait de la défense des citoyens russophones l’un des principaux arguments pour préparer l’invasion de l’Ukraine, lancée trois jours plus tard. Puisque la langue est plus que jamais politique, nous vous proposons dans ce premier épisode de revenir sur l’origine historique des langues russe et ukrainienne. Depuis quand existent-elles et quand ont-elles commencé à se différencier l’une de l’autre ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, il faut, pour le comprendre, remonter à l’an 882 et faire une brève incursion chez les Vikings suédois !

Épisode 2 : sur le front

Ils apparaissent en Crimée en 2014, au moment de l’annexion de la péninsule par la Russie. Ces soldats non identifiés que les Ukrainiens surnomment très vite les “petits hommes verts” (зелені чоловічки) sont vêtus d’un uniforme vert banalisé, sans insigne. Si le Kremlin reconnaît deux mois plus tard qu’il s’agissait de soldats russes, cette opération d’infiltration leur a laissé le temps de prendre le contrôle effectif de la péninsule et d’organiser un référendum pour justifier le rattachement de la Crimée à la Russie. Huit ans plus tard, le 24 février 2022, Vladimir Poutine lance ce qu’il appelle une “opération militaire spéciale”, déclenchant une guerre meurtrière sur le sol ukrainien qui dure depuis maintenant un an. Dans ce deuxième épisode de notre série, nous nous intéressons aux divers stratagèmes déployés par Moscou depuis le début du conflit russo-ukrainien.

Épisode 3 : les armes intellectuelles

La langue de bois est universelle : que l’on parle de “personne en situation de précarité subie” pour éviter de prononcer le mot “pauvre”, ou que l’on transforme un “plan de licenciement” en “plan social”, voire en “plan de sauvegarde de l’emploi”, la pratique n’est pas neuve et elle ne connaît pas de frontières. En Russie, la novlangue s’est renforcée depuis le début de la guerre, comme le montrent les morceaux choisis par une chroniqueuse du Moscow Times, cités dans cet épisode de notre podcast. Du néologisme russe “ukronazi” à la contre-attaque ukrainienne, qui dénonce le “rachisme” (contraction de “Russie” et de “fascisme”), le langage est une arme, et c’est particulièrement vrai dans le cadre de ce conflit. C’est ce que nous vous invitons à découvrir dans le troisième épisode de cette série audio diffusée à l’occasion du premier anniversaire de la guerre en Ukraine.

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