Ukraine, impôts, Borne: ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a annoncé ce lundi soir la livraison de nouvelles munitions à l'Ukraine. Il a aussi estimé qu'il n'y a avait "quasiment pas eu de grèves" contre la réforme des retraites dans le secteur privé et affirmé l'objectif d'une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages.

Pour tourner la page de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a multiplié les prises de parole ces derniers jours et s’est de nouveau exprimé ce lundi soir au 20 heures de TF1. BFMTV.com fait le point sur les grandes thématiques abordées par le chef de l’Etat.

• Il affirme avoir "ouvert la porte" à la formation de pilotes ukrainiens

À l’occasion de la visite du président ukrainien à Paris ce dimanche, Emmanuel Macron a réaffirmé lundi le soutien de la France à l’Ukraine contre la guerre commencée par la Russie il y a plus d’un an.

S'il n'a pas annoncé la livraison d'avions de chasse, comme demandé par Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué que la France va "livrer de nouvelles munitions" et "d’autres missiles" à l’Ukraine pour lui permettre "de résister et de mener" une contre-offensive.

Il a aussi indiqué avoir "ouvert la porte pour former des pilotes". Ces formations “peuvent commencer dès maintenant”, a-t-il précisé.

• "Quasiment pas de grève" dans le secteur privé contre la réforme des retraites

Interrogé sur sa capacité à convaincre les employeurs et investisseurs étrangers accueillis à Versailles ce lundi dans le cadre de “Choose France” à investir en France dans un contexte de grèves et manifestations contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a pointé la "constance" même "quand il y a des contestations".

"Les investisseurs voient la force de ce qu'on a fait, la constance, c'est-à-dire même quand il y a des contestations, on ne change pas, on ne fait pas tête à queue, on se dit pas d'un seul coup on va augmenter massivement les impôts, on arrête les réformes. On avance et il y a une détermination" a-t-il affirmé.

Quant aux grèves, le chef de l’Etat retient qu’il n’y en a "quasiment pas" dans le secteur privé.

"Il y a des grèves. Mais je leur ai dit regardez les chiffres dans le secteur privé, tous vos collègues, ils n'ont quasiment pas eu de grève. (...) On voudrait généraliser les choses au pays, mais moi je regarde nos entreprises privées il y a eu très peu de grèves, quasiment pas. Il y a eu de la grève dans une partie du secteur public. Il y a eu une opposition dans la rue mais qui s'est faite dans le calme et il y a eu des violences menées par une extrême et des gens qui ne veulent pas de solutions" a-t-il estimé.

• Un objectif de 2 milliards d’euros de baisses d’impôts pour les ménages

Emmanuel Macron a aussi défendu les dernières baisses d’impôts menées par l’Etat, qui se sont "concentrées sur les classes moyennes".

“Quand on a baissé la cotisation salariale sur le chômage au premier quinquennat, c'est pour essentiellement ces classes moyennes. Quand on a supprimé la taxe d'habitation, c'est pour les classes moyennes. Quand on a baissé de 4 milliards d'euros l'impôt sur le revenu, ça a été sur les classes moyennes. Quand, en début de ce quinquennat, on a supprimé la redevance audiovisuelle, c'est pour les classes moyennes" a réaffirmé le chef de l'Etat.

L’objectif final est une baisse de “2 milliards de baisses d’impôts pour les ménages”. "Ces 2 milliards, j'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions, pour qu'ils se concentrent sur ces classes moyennes. C'est-à-dire les Françaises et les Français qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd'hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n'est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois” a-t-il déclaré.

• Il récuse le terme "méprisant" pour décrire son caractère

Le chef de l’Etat a également répondu aux critiques des Français, et notamment sur le terme de "méprisant" employé par certains pour décrire son caractère. Selon lui, ce terme a été employé "par les extrêmes à son endroit et qui a été repris” et a assuré n’avoir “jamais vu quelqu’un qui lui dise ‘vous êtes méprisant’”.

“Je récuse (ce terme) parce qu'on ne va pas au contact comme je vais depuis que je suis engagé dans la vie politique, quand on a du mépris pour les gens. Et je vais vous dire quand on a du mépris, on s'en fiche. Le vrai mépris, c'est de mentir aux gens. (...) J'ai toujours dit aux Françaises et aux Français la vérité, ce que je croyais et avec sincérité porter ces engagements” a-t-il déclaré.

• Il salue la "force, la détermination et le courage" d'Elisabeth Borne

Alors que la Première ministre sera mardi depuis un an à Matignon, Emmanuel Macron a salué sa "force, sa détermination et son courage".

"Je suis très fier d'avoir nommé Elisabeth Borne il y a un an. (...) (Elle) a fait passer nombre de textes de loi qui étaient difficiles pour les énergies renouvelables, pour le nucléaire, pour réformer l'assurance chômage, pour les retraites, des textes financiers importants aussi. (...) On continue d'agir et à mes côtés, Elisabeth Borne agit avec force, détermination et courage" a-t-il souligné.

Article original publié sur BFMTV.com

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