UE : Viktor Orban, un leader inquiet sous ses fanfaronnades

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors d'un sommet européen à Grenade, en Espagne, le 6 octobre 2023.   - Credit:Fermin Rodriguez/AP/Sipa
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors d'un sommet européen à Grenade, en Espagne, le 6 octobre 2023. - Credit:Fermin Rodriguez/AP/Sipa

Comme à la veille de chaque sommet européen, Viktor Orban y va de sa petite provocation envers ses partenaires européens. Avant son arrivée, jeudi 26 octobre, à Bruxelles, le Premier ministre hongrois a profité de la commémoration de l'insurrection de Budapest du 23 octobre 1956 – durement réprimée par Moscou – pour moquer et défier l'Union européenne (UE).

Il a introduit l'idée d'un parallèle entre le joug soviétique et celui supposé de « Bruxelles » – comme s'il était étranger à l'UE –, mais pour le relativiser aussitôt.

« Nous voyons des choses qui nous rappellent l'époque soviétique, lance-t-il. Oui, l'histoire peut se répéter. Heureusement, ce qui était une tragédie la première fois est au mieux une comédie la deuxième fois. Heureusement, Bruxelles n'est pas Moscou : Moscou a été une tragédie ; Bruxelles est une mauvaise parodie contemporaine. Il fallait danser au rythme que sifflait Moscou. Même quand Bruxelles siffle, nous dansons comme nous voulons. Et, si nous ne voulons pas, nous ne dansons pas. Mais le discours des camarades est le même – sauf que maintenant on parle de “procédure de conditionnalité”. La censure de la Hongrie par le Parti est désormais appelée la “procédure bruxelloise de l'État de droit”. Et, maintenant, ce ne sont pas les chars qui arrivent de l'Est, mais les dollars qui arrivent de l'Ouest – vers les mêmes endroits et vers les mêmes personnes. »

Cette dernière allusion vise une ONG américaine, Action For Democracy, soutien finan [...] Lire la suite