Twitter : Donald Trump et les utilisateurs bannis ne pourront pas revenir avant les midterms, annonce Musk

(FILES) In this file photo illustration taken on August 10, 2020 , the Twitter account of US President Donald Trump is displayed on a mobile phone in Arlington, Virginia. - New Twitter owner Elon Musk said on November 2, 2022, that it will be

ÉTATS-UNIS - Bonne ou mauvaise nouvelle, on vous laisse juger… Le magnat de la tech et nouveau patron de Twitter Elon Musk a annoncé mercredi 3 novembre sur son réseau social favori que les utilisateurs bannis de la plateforme à l’oiseau bleu pour avoir enfreint ses règles ne pourront pas faire leur retour avant « plusieurs semaines ». Soit, en clair, après les élections de mi-mandat aux États-Unis, qui auront lieu le mardi 8 novembre prochain.

« Twitter n’autorisera personne qui a été retiré de la plateforme pour avoir enfreint ses règles à y revenir jusqu’à ce que nous ayons un processus clair pour le faire, ce qui prendra au moins quelques semaines de plus », a indiqué Elon Musk depuis son compte personnel.

Le multimilliardaire, qui a récemment acquis Twitter pour 44 milliards de dollars, a annoncé dans cette même publication que le retour des utilisateurs bannis serait conditionné à la création d’un « conseil de modération ». Ce dernier devrait inclure « des représentants aux opinions très divergentes, qui incluront certainement la communauté de défense des droits civils et les groupes confrontés à la violence motivée par la haine », a-t-il ajouté.

Vers un retour de Donald Trump ?

Si l’annonce apparaît de prime abord, dénuée de sens politique, elle pourrait toutefois permettre au plus connu des utilisateurs bannis par Twitter, l’ex président américain Donald Trump, évincé de la plateforme peu après l’assaut du Capitole en janvier 2021, de faire son grand retour sur sa plateforme favorite.

Donald Trump avait annoncé dans la foulée de son éviction du réseau social qu’il ne reviendrait jamais sur Twitter, lui préférant son propre réseau social à l’audience encore confidentielle, Truth Social. Beaucoup jugent toutefois que l’ancien président résisterait difficilement à l’envie de revenir sur le réseau social, où il disposait de plus de 80 millions d’abonnés.

Elon Musk, fervent défenseur de la liberté d’expression sur Internet et aux États-Unis, avait par ailleurs jugé que la suspension définitive du président était une « décision mauvaise moralement et insensée à l’extrême ».

La modération du réseau social en péril

Depuis qu’il a acquis Twitter, le patron de Tesla s’est attiré les foudres de plusieurs organisations et personnalités, qui s’inquiètent d’un assouplissement de la politique de modération, laissant la voix aux discours les plus extrémistes.

Un collectif de près de 50 associations de défense de la démocratie, de lutte contre la désinformation, ou encore d’observation des médias, a adressé une lettre ouverte aux 20 plus gros annonceurs sur Twitter, les avertissant que les promesses d’Elon Musk d’une plateforme qui resterait « chaleureuse et accueillante pour tous », ne représentaient « absolument pas de manière fidèle ses projets pour Twitter ».

Interpellant notamment Coca-Cola, Google, mais aussi Disney, la coalition exhorte ces grands groupes à informer Elon Musk qu’ils cesseront toute publicité sur Twitter à l’échelle mondiale s’il met en place son projet « visant à saper la sécurité de la marque et les standards de la communauté, dont la liquidation de la modération de contenus ».

Dans un tweet dans la nuit de lundi à mardi, Elon Musk a affirmé avoir discuté avec plusieurs responsables d’association de défense des droits des minorités sur « comment Twitter continuerait à lutter contre la haine et le harcèlement, et à appliquer son règlement sur l’intégrité des élections ».

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