La Turquie lâchée de toutes parts

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu (à droite) et le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Ankara le 30 mars.

La visite à Ankara du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a montré que la nouvelle administration Trump n'avait pas l'intention de modifier les positions du pays.

Nouvelle déception pour la Turquie après la visite que vient d’effectuer à Ankara le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson. Une déception à la mesure des attentes entretenues par la diplomatie turque d’un changement de la politique américaine avec l’équipe Trump. Washington semble ne pas vouloir modifier ses positions sur les deux principaux sujets à l’origine de la détérioration des relations ces dernières années avec l’administration Obama. Le soutien américain aux milices kurdes en Syrie, considérées comme terroristes par la Turquie, continue de se renforcer notamment en préparation de la bataille pour déloger l’Etat islamique de Raqqa. Pas de changement non plus sur le refus des Etats-Unis d’extrader l’imam Fethullah Gülen, accusé par Erdogan d’être derrière la tentative de coup d’Etat de l’été dernier.

Nouveau piège

Ce revers survient au moment où le partenariat noué depuis l’été dernier avec la Russie en Syrie, et qui a abouti notamment à un accord sur l’évacuation d’Alep, se fissure. Le déploiement de forces russes il y a une dizaine de jours dans la région d’Afrine dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière turque, sous contrôle des mêmes forces kurdes soutenues par Washington, est un coup dur pour Ankara. L’alliance de revers initiée par Erdogan avec Poutine en forme de dépit ou de pression envers les Occidentaux apparaissait habile mais révèle un nouveau piège.

«Il y a eu entente américano-russe pour bloquer la Turquie», estime le chef d’un groupe rebelle syrien qui a participé à l’opération Bouclier de l’Euphrate menée par l’armée turque. L’offensive lancée en août a permis de déloger les forces de l’Etat islamique de la dernière portion de frontière turco-syrienne qu’ils tenaient et d’empêcher aussi les Kurdes de prendre ces territoires réalisant la continuité de leur zone (...)

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